Betty
Je l'ai vu beaucoup dans les librairies, alors malgré son poids-pavé, je me suis lancée et j'ai bien fait :
720 pages, paru en août 2020 (rentrée littéraire)
On suit l'histoire, l'enfance de Betty, au sein de sa fratrie. Elle a deux petits frères, deux grandes soeurs et un frère aîné. Mais surtout elle a un père incroyable, un Cherokee, qui lui apprend la vie en lui racontant des tas d'histoires. Betty est la seule de la fratrie à avoir un vrai physique de Cherokee, ce qui lui vaut le surnom de Petite Indienne. Elle souffre toute son enfance (dans les années 1960) de ses cheveux noirs et son teint foncé.
Betty écoute les histoires que chacun lui confie. Souvent difficiles à entendre. Sa parade, sa façon de ne pas trop rester avec ce poids, est de les écrire puis de les placer dans des bocaux en verre qu'elle enterre.
Elle a une bonne mémoire et sait exactement où est enterrée chaque histoire. C'est son secret, personne n'est au courant, ne se rend compte. La fratrie comptait 8 enfants au départ, mais 2 sont décédés, laissant un vide immense. Un vide qui détruit la maman plus que les autres, incapable de surmonter la perte de ces enfants. Petit à petit, elle se confie à Betty, et celle-ci écrit et raconte ces récits douloureux, cette enfance abominable, qui conduit la maman à lâcher prise et ne plus trouver de goût à la vie. Pourtant elle a un mari adorable et des enfants aimants.
Betty n'a pas une enfance rose bonbon, loin de là. Elle a la chance de très bien s'entendre avec ses soeurs. Flossie rêve de gloire à Hollywood, tandis que Fraya cache un secret effroyable et tente de grandir avec.
On ne sent pas passer les 720 pages. C'est un roman qui marque, qui ne peut pas laisser indifférent. Je comprends qu'il soit présent partout, c'est une histoire très forte. Le point de vue de l'enfant est remarquable et juste.
A LIRE !!!!