En coloc avec l'endométriose
Je vais régulièrement à l'espace culturel. Il doit y avoir quelqu'un de concerné par l'endométriose, ou au moins sensibilisé, parce qu'ils ont une étagère dédiée, ce que je n'ai jamais vu ailleurs. Les nouveautés concernant cette maladie y sont toujours présentes, c'est une chance. J'ai donc repéré ce livre, et je l'ai acheté pour Loïcia. Mais j'ai eu envie de le lire avant :
Paru en mars 2020, 192 pages
L'auteure donne ici son témoignage, pour évoquer ses solutions, son parcours, et la paix qu'elle a fini par trouver.
Il n'y a pas de recette miracle. Ce qui fonctionne sur l'une sera inefficace sur l'autre.
Elle évoque elle aussi les multiples allers-retours aux urgences, l'indifférence et la non-prise en compte d'une douleur intolérable, la peur, les doutes, les envies d'en finir.
On dit souvent que les femmes atteintes d'endométriose sont dépressives. A tort. La dépression arrive parce qu'on n'a pas de solution, parce qu'on ne supporte plus la douleur, les douleurs, le manque de solution, le manque d'écoute.
Elle parle aussi de la force des réseaux sociaux (pour une fois qu'on peut en parler positivement !) et de l'entraide que la maladie amène forcément. Forcément, parce qu'on est seule et souvent démunie face à ce qui nous arrive et qu'on ne maîtrise plus.
Elle parle aussi du soutien de l'entourage, essentiel pour tenir.
Enfin, elle aussi arrive à une sorte d'apaisement. Ne plus se battre "contre", mais vivre "avec".
C'est un bon livre à offrir à une jeune femme qui découvre sa maladie. Il est aéré, plein de petites touches d'humour (il en faut !)
Je partage ici deux pages qui m'ont touchée, parce que j'aurais vraiment pu les écrire :
Soyez vigilante : vous avez forcément autour de vous quelqu'un d'atteint. Ne la traiter jamais de chochotte parce qu'elle a mal. Quand elle dit qu'elle a mal, c'est que le seuil du tolérable est déjà largement dépassé...