Bonjour bonjour !
J'étais si mal, si douloureuse et si fatiguée le mois dernier, que j'ai l'impression d'être passée à côté de plein de choses. Trois semaines perdues. Un retard phénoménal cumulé dans mes visites des blogs des copinautes, dans mes réponses aux mails, aux commentaires de mon blog, à tout en fait.
Parce que quand la douleur est aiguë, une seule chose compte : tenir. Ne pas s'écrouler, ne pas s'effondrer, ne pas craquer. Alors je me suis concentrée sur ça, sur ce coup de massue de devoir affronter une autre crise, une crise supplémentaire, la crise de trop. Ras le bol. Stop.
Aussi, je tiens à revenir sur ces choses qui font du bien, petites et grandes.
Attention, pour une fois, l'article sera long !
D'abord, le défi lancé par Esperluette. Je ne peux qu'imaginer le travail immense d'organisation qu'il y a derrière. Parce que lorsqu'on s'inscrit, elle s'occupe ensuite, non seulement de nous envoyer l'adresse de la personne à qui sera destinée notre enveloppe, mais aussi de nous donner l'adresse mail de la personne qui nous envoie son enveloppe, pour qu'on puisse lui dire que c'est bien arrivé ! Le tout, pour plus de 70 personnes ! Un vrai travail en plus du sien ! Je ne vous ai pas mis, et j'en ai honte, le lien vers l'article qui regroupe toutes les créations réalisées à l'occasion de ce festival dingo et joyeux, alors que c'est un bonheur pour les yeux de voir la diversité déployée par les petites mains à cette occasion ! J'ai reçu une enveloppe de Belgique et j'ai halluciné de lire le prix des frais de port qu'a payé Annie pour m'acheminer son enveloppe. Ce festival est un déploiement de générosité, de bonne humeur et d'envie de faire plaisir !
Le superbe poisson d'Annie reste accroché à la poignée de ma cuisine :
Ensuite, Esperluette a probablement décidé de ne plus dormir, pour réaliser des dizaines et des dizaines de poissons, pour remercier ses abonnées et envoyer encore un peu plus de joie dans nos boîtes-aux-lettres et nos vies ! Sachant qu'elle travaille à temps plein, je suis tellement admirative !
J'ai été ravie d'en recevoir un, avec une super carte :
Evidemment, j'en serai l'année prochaine si elle remet ça !
Ensuite, dans les moments de joie, il y a eu la réception de ma commande chez Monsieur Toussaint Louverture :
Si vous ne connaissez pas cette si jolie maison d'édition, allez-y ! Comme vous le savez peut-être, je préfère lire sur liseuse. Le soir, je suis tellement fatiguée que parfois, même juste tenir un livre est difficile. La liseuse me permet d'agrandir la police, de me caler sur le côté pour lire, recroquevillée en position la moins douloureuse possible. Mais là..... Ah cette maison d'édition ! J'avais déjà commandé les deux premiers tomes d'Anne de Green Gables (devenue la jolie série "Anne avec un E") pour Loïcia. Loin des grosses entreprises impersonnelles, Monsieur Toussaint Louverture fonctionne humainement, avec de vraies personnes.
ça se sent dès le mail de confirmation de la commande, et ça se confirme à sa réception :
J'ai commandé les tomes 3 et 4 d'Anne, avec le tot bag, ainsi que le premier tome d'une saga :
En fait, j'ai reçu de leur part une sorte de service presse pour la sortie des tomes de Black Water. Cette saga comporte 6 tomes, qui sortiront tous les 15 jours, Black Water :
Je n'ai pas hésité très longtemps pour commander la totalité, soit 6 tomes. J'ai dévoré le tome 1 (je vous en parle bientôt !) et je recevrai les tomes suivants tous les 15 jours. C'est une vraie joie de me dire que tous les 15 jours, je vais recevoir un livre. La couverture est magnifique, la qualité et la douceur du papier superbes, et la police des caractères est étudiée pour être la meilleure, la plus confortable. On est vraiment très très loin d'une industrie inhumaine....et voyez-vous, ça me fait plaisir, vraiment, de soutenir une entreprise française. Allez-y, commandez pour vous, pour offrir, les tarifs sont vraiment abordables en plus.
Et ça, ça fait du bien.
J'ai également eu la chance, même si c'était en pleine crise, d'aller passer un bilan de podologie. Je ne connaissais pas ce métier, et encore moins tout ce que c'était susceptible de m'apporter. La rhumatologue m'ayant avertie de faire attention aux charlatans (!!!!!!), je me suis tournée vers l'école de podologie de Rennes (la meilleure de France, quelle chance là aussi !), pour un bilan hyper complet, entourée de 4 étudiantes consciencieuses, qui confrontaient leurs points de vue, ce qui était vraiment très riche et intéressant. Avec une ordonnance, ce bilan est gratuit là-bas ! Je suis ressortie après 3h d'examen de la tête aux pieds (!), avec une certitude : elles allaient m'aider. A force de marcher "comme je peux" à cause des adhérences et douleurs, mon bassin est déséquilibré. Elles allaient donc me fabriquer des semelles adaptées pour m'aider. J'ai tellement besoin d'aide que je prends volontier celles qui se présentent. Mes semelles soulagent même mes cervicales !
Une semaine plus tard, j'allais chercher mes semelles. Non seulement elles me soulagent énormément et j'en ressens les bénéfices, mais en plus j'ai appris comment choisir mes chaussures, ce qu'il faut que j'évite, les points à vérifier impérativement. J'ai appris énormément et j'admire ce métier aussi bienveillant que peut l'être l'ostéopathie par exemple. Pour plaisanter, je leur ai demandé des semelles roses à paillettes.....et j'ai eu des semelles violettes, les plus proches de ma demande
ça fonctionne tellement bien, que j'en ai demandé une seconde paire, pour pouvoir la porter quand je suis en télétravail, dans des chaussures "de maison" (type baskets).
Les choses qui font du bien, ce sont les messages des amies, de la famille. Je ne leur dis pas assez, pourtant leurs petits mots sont un soutien précieux
Ce qui fait du bien, c'est aussi de trouver un entourage médical et paramédical bienveillant et attentionné, attentif à soulager. J'ai ainsi eu rendez-vous avec ma médecin alogologue et elle a construit un protocole en trois plans, pour ne plus que mes crises durent aussi longtemps et ne plus qu'elles soient aussi douloureuses. C'est un fait : j'aurai des crises jusqu'à la fin de ma vie. Bon. Il va falloir que je vive avec. Bon. ça veut encore des sensations affreuses de coups de couteau dans le ventre et le dos. Bon.
Le truc, c'est que, par peur de mal faire, je ne prenais pas assez d'anti-douleurs. Perdue entre les différents conseils, je me limitais. Trop. J'ai bien compris que pour limiter la crise, je dois casser la douleur en prenant d'emblée ce qu'il faut, sans restrictions. Elle travaille en relation avec ma généraliste, la rhumato, ma super kiné et ma gynéco, c'est parfait !
J'avance....
Ce qui fait du bien, c'est de réaliser un tout petit lapin de Pâques et de l'offrir à une petite fille dans la foulée :
Ce qui fait du bien, c'est un chat qui ronronne sur les genoux :
Ce qui fait du bien, c'est de planter des tulipes dans le jardin :
Et chaque jour qui passe, j'essaie de trouver les petits bonheurs, mêmes infimes, parce qu'il y en a toujours, toujours.
Chaque jour qui passe, je me dis que : se lever, marcher, bouger, pouvoir travailler, si j'y arrive, le reste passera aussi.
Les nouvelles et images abominables de la guerre en Ukraine m'affectent beaucoup, comme tout le monde j'imagine. Alors j'ai fait ma petite part, soutenu les créatrices ukrainiennes, donné, même si c'est évidemment insuffisant, c'est ma part de colibri.
Chaque jour, essayer de rattraper mon retard dans les mails et notifications. Chaque jour un peu. Chaque jour, sourire, chaque jour être gaie. Les autres n'y sont pour rien dans ma douleur. Cette douleur sourde, constante (que la crise soit terminée ne veut en aucun cas dire que je n'ai plus mal !), a tendance à m'enfermer, à me garder dans une bulle hors de tout, pour survivre. Parfois j'y arrive, parfois non, et ce n'est pas grave. J'ai en revanche totalement arrêté d'attendre un soutien de la part de ceux qui ne veulent pas comprendre. C'est comme ça, tant pis, je n'y peux rien.
Mais ceux qui sont là, ceux qui m'apportent leur petite pierre de colibri : MERCI !
PS : vous êtes encore là ?