Qu'est-ce que j'ai aimé ! Il fait partie de ces romans qu'on dévore tout en freinant pour ne pas terminer trop vite, vous voyez ?
468 pages, paru en mars 2018
On est en 1946. Maggie Füller a 26 ans. Elle est veuve. Tout le monde la croit veuve de guerre alors que pas du tout. Elle n'ose pas expliquer que non. Elle devait, voulait devenir médecin. Sa mère était militante, a défendu la cause des femmes. Sa grand-mère était suffragette. Et Maggie n'est pas médecin.
Sans argent, elle se résoud à rentrer dans une grande maison bourgeoise, et à devenir femme de chambre.
Elle n'a pas oublié son éducation militante et ne se fait pas forcément bien voir en défendant les droits, mais elle s'en fiche ! Elle se lie avec l'adorable Kittie, elle amène un peu de vie et de joie dans cette maison étriquée et raide, d'un autre temps.
Elle se prend d'affection pour le grand-père, atteint d'Alzeihmer, et que son garde-malade lâche dans le labyrinthe chaque midi pour avoir un peu de temps libre.
Maggie est jeune, pleine de vie alors qu'elle a vécu des années affreuses avec son mari handicapé, joyeuse....elle tombe amoureuse évidemment !
C'est un roman très dense, sur la condition des femmes, sur des choix de vie en rapport avec les valeurs de chacun, sur la joie aussi. J'ai vraiment tellement tellement aimé !!!!
Il faut que vous lisiez ce très beau roman, mais attention aux nuits raccourcies !
Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l’allée de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le cœur lourd. Car aujourd’hui, Maggie O’Neill, un fort caractère, petite-fille d’une des premières suffragettes, fille d’une féministe active, va entrer comme bonne au service des très riches Lyon-Thorpe. Et la seule consolation de Maggie est que personne ne soit là pour assister à sa déchéance, elle qui rêvait de partir en Amérique et d’y devenir médecin. Qui en rêve toujours, d’ailleurs.
L’intégration parmi la dizaine de domestiques vivant comme au siècle précédent est difficile pour Maggie. Elle trouve ridicules les préoccupations et exigences de Madame, surnommée par ses employés « Pippa-ma-chère », car c’est ainsi que ses amies l’appellent à grand renfort de voix haut perchées. Le maître de maison, lointain, l’indiffère. Seul trouve grâce à ses yeux le vieux lord, âgé de près de cent ans, qui perd la tête et la confond avec une mystérieuse Clemmie à qui il déclare son amour.
Mais Maggie va bientôt découvrir que le maître de maison, John Lyon-Thorpe, est loin d’être l’héritier phallocrate qu’elle imaginait. Ils entament une liaison passionnée. Comme elle, John est prisonnier de son destin, et veut s’en libérer. Il a grandi en Afrique, où son père avait une immense propriété, et compte y retourner. Il éprouve les mêmes envies d’ailleurs que Maggie, le besoin de se sentir vivant.
Et du jour où elle s’avoue son amour pour John, Maggie comprend qu’elle va devoir choisir entre la promesse du bonheur et son aspiration à la liberté