Un livre vraiment difficile et peu traité : que devenaient les bébés nés en camp de concentration ?

Paru en septembre 2013. 230 pages

L'histoire est celle de Mila, déportée dans le camp de Ravensbrück en janvier 1944, parce qu'elle faisait passer des messages codés dans des partitions de musique.

Et Mila, déportée avec sa cousin Lisette, apprend l'horreur des camps. L'écriture est fine et sans concession. La lente mais irrémédiable descente aux enfers des corps. La faim, le froid, les sévices physiques, les malades, la mort, toujours.

Mila comprend doucement qu'elle est enceinte. Le bébé se cache. D'ailleurs, ne voyant aucun bébé dans le camp, elle se demande ce qu'ils deviennent, où vont-ils ? Sont-ils morts ???

Je ne dirais pas que j'ai aimé ce livre, on ne peut pas aimer l'horreur. Mais il ne faut pas non plus s'en cacher. Tout cela a vraiment existé, qu'on le veuille ou non.

En ces temps où bêtement trop de gens se tournent vers les extrêmes, espérant y trouver des solutions qui n'arriveront pas de cette manière, il est bon de faire une piqûre de rappel. Pour que tout ce qu'ont subi ces milliers de personnes ne soit pas vain.

Après la fin du livre, Mila, Lisette, Teresa et le bébé James restent dans la tête....

A lire, évidemment, à lire, et à faire connaître....

Une auteure qui expliquait (très bien) son livre au forum du livre de Rennes, alors je l'ai réservé à la bibli :

Paru en janvier 2015. 267 pages

Je n'ai pas regretté et je l'ai lu si vite que je l'ai rapporté deux jours plus tard à la bibli, pour que d'autres en profitent !

Il s'agit de souvenirs autobiographiques. La Marie actuelle retourne dans la maison où elle-même, la petite Marie, s'est retrouvée isolée du monde pendant la Seconde Guerre Mondiale. On n'a pas l'âge précis de la petite Marie, entre 3 et 5 ans. La Marie actuelle lui parle, et raconte ces années de quasi enfermement, elle explique à la petite Marie les odeurs qui reviennent, les souvenirs, les impressions.

Pourquoi Marie s'est-elle retrouvée là, dans la famille de son père ? Un papa qu'elle n'a pas connu, parce qu'il a été fait prisonnier dès le début de la guerre, alors que sa mère était enceinte. Pourquoi sa maman décide-t-elle d'amener Marie chez les tantes de son père du jour au lendemain ? La maman, la si jolie maman, ne passe la voir que rarement, et très rapidement. Marie n'a pas le droit de sortir du jardin, pourquoi ?

L'auteure arrive parfaitement à reconstituer ce temps qui s'est arrêté pour cette petite fille, ce temps qui s'étire longuement (sans que ce soit ennuyeux pour nous lecteurs !), le manque de la maman, les questions qui se posent et qu'elle se pose.

Un remarquable roman dans son écriture. A lire absolument !!!!

Du coup je vais chercher les autres livres de cette auteure, que je ne connaissais pas, et qui vaut vraiment le détour !

J'ai eu du mal à l'obtenir à la bibli :

Paru en octobre 2014. 197 pages

Fatimah entre à l'hôpital un soir, brûlée vive....Elle est entre la vie et la mort et souffre énormément.

On alterne un chapitre d'elle à l'hôpital, et un chapitre de la vie de sa famille à la maison, sans elle, en suivant surtout sa fille aînée Farah.

Farah a 8 ans. Petite fille déjà très mûre, elle ne comprend pas ce qui a pu arriver à sa maman, qu'elle croit même morte, parce que personne, ne lui parle de sa maman. D'ailleurs Fatimah semble avoir été gommée de la famille. Personne n'en parle. Farah est triste, elle en parle à sa petite soeur Fidan, dont elle s'occupe et petit à petit, on commence à comprendre ce qui a pu amener à un acte aussi terrible.

Marina Carrère d'Encausse n'est pas écrivain à la base, et on le sent. Ce n'est pas mal écrit, il manque ce petit quelque chose qui peut faire toute la magie d'un roman. Mais ce n'est pas le but ici. Il s'agit d'un roman pour dénoncer ce qui arrive encore malheureusement trop souvent dans trop de pays...

Un livre pour comprendre, un livre pour savoir. Sans détails morbides ou misérabilisme.

A lire, évidemment !

J'en avais entendu du bien. Avec raison :

Paru en janvier 2015. 330 pages.

Un policier, oui, mais un policier qui ne fait pas peur, eh eh !

Une jeune fille est retrouvée assassinée chez elle. Bon, là, ok, ça commence comme un policier classique.

Et puis on passe la seconde, la troisième, la quatrième, la cinquième, on accélère et misère qu'il est difficile de lâcher ce roman !!!

Antoine était le petit ami de la victime. Tout l'accuse. Une brève apparition sur une vidéo surveillance, l'arme retrouvée, l'ADN. Sauf qu'Antoine a un frère jumeau, Franck, qui lui ressemble tellement qu'on ne peut pas faire la différence entre les deux. Chacun rejette le meurtre sur l'autre.

L'équipe de policiers chargés de l'enquête est pourtant une équipe reconnue pour son efficacité, pour ses résultats. Pour la plupart, l'enquête est pliée : Antoine est le coupable. Mais à force de chercher.....ils trouvent ? Ah ah , c'est là toute la subtilité de l'écriture : la moindre piste est mise à mal ! On s'emmêle dans les frères jumeaux, les policiers se prennent les pieds dans leur histoire, que l'on découvre en filigrane entre deux chapitres.

L'écriture de Jacques Expert est incroyable et fine.

A lire !!!!

Quel roman !!!

Paru en octobre 2014 . 350 pages

J'avais beaucoup aimé son roman précédent "Juste avant le bonheur", alors il fallait que je lise celui-ci !

Une histoire que vous allez adorer si vous aimez Katherine Pancol ou Ana Gavalda. On est dans le style.

Roméo est un jeune pompier qui, voulant sauver un enfant dans un incendie, tombe du 8è étage. Il est cassé de partout mais survit. Au service de réanimation, il fait la connaissance de Juliette. Et Roméo tombe amoureux de Juliette, qui patauge dans une histoire compliquée.

Elle vit avec un abruti fini qui la détruit à petits feux. Et personne n'arrive à sauver Juliette, qui s'enfonce et se coupe de tout, de tous. Ce qui la tient debout, c'est son désir de bébé, elle qui a déjà 36 ans.

Juliette casse aussi le fil tenu qui la tenait à Roméo. 3 ans sans nouvelles. 3 ans pendant lesquels il se passe des tas de choses, que je vous laisse le soin de découvrir. Je ne vais pas tout vous raconter non plus hein !

Bonne lecture, vous passerez à coup sûr un très bon moment !

Oh quel petit bijou !

Paru en mai 2013. 330 pages

Déniché sur les étagères de la bibli, je ne l'ai lâché qu'avec peine.

On fait un grand plouf dans le Paris de 1861, celui qu'Haussman a entrepris de casser, défaire, reconstruire, aérer.

Achille est un détective issu d'une grande famille. Il s'est fait une place dans le monde de la justice, il est reconnu. Il vit avec son chat et sa nounou d'enfance.

Il est appelé pour résoudre un meurtre : une femme a été retrouvée le visage défiguré au vitriol. Achille remonte le fil de son histoire et nous entraine dans ce Paris entre deux eaux. Encore en partie immonde et pauvre, mais déjà en partie reconstruit et riche. Le meurtre n'est qu'un prétexte pour nous faire découvrir la vie des pauvres et des exclus, de la crasse et de la misère.

Et quelle écriture ! Vous savez comme j'attache autant d'importance à l'histoire qu'à l'écriture. Et bien tout  est ici !!!!

A lire absolument si vous voulez connaître un peu plus cette période !

Bof, mais alors bof....

Paru en novembre 2013. 250 pages

Je ne sais même pas pourquoi je suis allée jusqu'au bout avec un ennui pareil....

Le 31 décembre, 4 anges descendent sur terre et l'un d'eux provoque une rencontre entre Lucie et Aren. C'est le coup de foudre. Sauf que s'ils étaient destinés à se rencontrer, ce n'était pas ce jour-là, mais plusieurs mois plus tard.

Lucie va ouvrir un restaurant, Aren vient d'être engagé dans un célèbre journal pour y faire des critiques....de restaurants.

Suite à leur première rencontre, le destin leur joue des tours et ils ne parviennent pas à se retrouver. C'est là que les anges vont de nouveau s'en mêler....

Je n'ai pas accroché, mais alors à un point...je ne dois pas être le bon public pour ce genre de livre.

Alors si ça vous dit, essayez ?

Un petit policier, parce que ça faisait longtemps :

Enfin petit : 506 pages. Paru en février 2008 (donc en poche)

Tout commence par la disparition brutale de Rainie. En pleine nuit, on retrouve sa voiture, ouverte, en marche, phares allumés, sous une pluie battante. Où est passée Rainie ????

Son mari, un ancien du FBI, comprend qu'il s'agit d'un enlèvement, confirmé par l'appel du ravisseur, qui demande une rançon dérisoire mais une façon très compliquée de l'apporter, sorte de jeu de piste impossible à suivre.

Le roman est bien ficelé, on cherche une chose : tourner la page suivante !

Pourquoi avoir enlevé Rainie, puis un seconde personne, et bientôt une troisième disparition ? Qui est derrière tout ça ?

J'avais l'impression de me retrouver au milieu d'un épisode d'Esprit Criminel !! Sauf que j'étais au chaud, sous la couette.

Je lis peu de policiers, parce que ça me fiche à moitié la trouille

Celui-ci est indéniablement une réussite dans son genre. Donc si vous aimez les thrillers, vous pouvez y aller les yeux fermés !

ça fait trèèèèèèèèès longtemps que je voulais lire ce livre de Barbara Constantine :

261 pages, paru en janvier 2007J'avais adoré "Et puis Paulette" et "Tom, petit Tom, tout petit Tom", qu'elle a écrit après.

Alors euh... C'est déjanté, et ça part dans tous les sens, peut-être un peu trop ? Je me suis perdue par moment.

Une jolie histoire, qui démarre autour du chat Bastos, que le papy Raymond veut "allumer", et celle du petit-fils, dont le visage est couvert d'eczéma et qui se retrouve chez ses grands-parents.

Les histoires sont drôles et sympas, mais c'est la multiplicité qui m'a perdue. C'est un bon roman hein, qui change bien les idées !

J'avais besoin d'un roman rigolo et léger après "Je vous écris dans le noir", ça a marché.

Un livre fortement recommandé par mon bibliothécaire préféré, qui l'avait mis en réservation pour moi :

233 pages. Paru en janvier 2015

Quel livre !!!!

L'auteur est celui qui a écrit "En vieillissant les hommes pleurent", livre remarquable sur la ligne Maginot et ses ravages psychologiques.

Ici, on reste en partie pendant la Seconde Guerre Mondiale. En partie. Il s'agit de l'histoire vraie de Pauline Dubuisson, qui s'est retrouvée tondue en 1944 à 15 ans, qui tuera son fiancé 9 ans plus tard et se suicidera en 1961.

Parcours tragique et vie malheureuse, qu'elle choisit d'abréger. Elle meurt seule et demande à ne pas avoir de sépulture.

L'auteur choisit de remplir les blancs de sa vie. Lorsqu'elle s'est suicidée, elle a laissé près d'elle des cahiers remplis d'une écriture serrée, presque illisible. Lui va redonner du sens à ces cahiers, à la vie et aux calvaires de Pauline, qui voulait juste être heureuse et en aurait eu le droit.

Le livre est dur, très dur. Elle a eu une vie abominable.

A lire pour savoir, puisqu'il s'agit d'une histoire vraie, mais le livre est difficile, alors à ne lire que si vous êtes sûr de tenir !

Merci à mon bibliothécaire !