Je ne vous ai pas donné de nouvelles, parce que je n'y arrivais pas. Pas du tout.
L'opération ne s'est pas déroulée comme prévu, je n'ai pas pu rester devant l'ordi avant des semaines, parce que rester assise est ce qui m'a posé le plus de problèmes même si ça n'en était pas un. Je l'acceptais, pour mieux me réparer, pour mieux me remettre. Et je n'avais pas le choix !
Je suis donc définitivement débarrassée de cette cochonnerie de maladie, qui avait causé des dégâts et de grandes douleurs permanentes. C'est fini, c'est derrière moi.
J'ai passé presque 3 semaines allongée sur le canapé, sans aucune autre envie que lire (d'où mes nombreux articles de lecture, pardon à celles qui ont vu leur liste s'allonger de façon exponentielle !). Je suis restée longtemps complètement à plat : impossible de lire les magazines que j'avais acheté exprès, de tricoter, de broder. Et....aucune envie, aucune énergie pour le faire. Mon corps m'a dit stop et je l'ai écouté. Mais chaque jour j'allais un peu mieux, chaque jour j'avais un progrès visible et j'avais donc un très bon moral. Petit à petit les douleurs ont disparu et ça a été un gigantesque soulagement. Au début, je n'y croyais pas, je trouvais ça louche !
Et après 3 semaines, contre-coup, pouf! une immense fatigue m'est tombée dessus. Mais là aussi, je le savais, donc pas d'étonnement. Il faut accepter et laisser passer. Et comme la nuit je n'avais plus de bouffées de chaleur, plus de réveils en claquant des dents, plus de cauchemars, plus de réveils pour aller aux toilettes...j'ai récupéré bien plus vite.
En parallèle, les progrès quotidiens ont continué ! Et ça, c'était....
Et puis. Et puis j'ai eu un bilan post-opératoire très positif : TOUT VA BIEN.
Yeah !
Et puis j'ai commencé à pouvoir re-conduire. Pas beaucoup au début. Mais conduire ! Sortiiiiiiiiiiiiir !
Et puis j'ai réalisé d'un coup, plusieurs semaines après : je n'aurai PLUS JAMAIS de contractions. Je n'aurai PLUS JAMAIS la trouille d'avoir des hémorragies n'importe où. Je n'aurai PLUS JAMAIS ces douleurs affreuses. J'ai viré toutes mes protections mensuelles dans un grand ouf ! Une joie, vraiment. J'ai rapporté tous mes médicaments à la pharmacie.
Il parait que certaines femmes vivent mal l'ablation de l'utérus et je le comprends. Mais le mien ne me causait que des soucis, il était temps qu'on se sépare ! Donc pas de baisse de moral liée à cette ablation.
Très très vite j'ai arrêté tout médicament et je n'ai là non plus eu aucun problème de sevrage de morphine. J'étais prête.
Aujourd'hui je me replonge avec joie dans la recherche d'emploi, dans la vraie vie. J'ai apprécié chaque petite chose que j'ai pu refaire : une sortie en ville, une sortie tissus avec Cécile, retourner voir Cécile le mercredi matin, retourner au tricot-T, marcher, etc !
Même si je reste fatiguée et fatiguable, ce n'est rien et je sais que ça va passer !
Une nouvelle vie commence !
Merci à toutes pour vos messages ! Je tiens à dire ici très fort qu'on peut se sortir de cette maladie terrible qu'est l'endométriose. On a beaucoup parlé d'elle depuis mars, le documentaire et l'implication de Laetitia Milot sont formidables. Mais rarement il est dit qu'on peut en être débarrassée, ce qui est mon cas. Il faut toujours garder l'espoir, toujours se dire qu'on peut en sortir, en guérir, parce que c'est possible. Bien-sûr, il faut se battre, mais quel bonheur ensuite !