J'ai adoré ! Commencé sur les conseils de Cécile, je ne l'ai plus lâché :
436 pages, paru en août 2022
William Lavery est un jeune embaumeur de 19 ans. Il est très très talentueux et a choisi un métier passion.
Les embaumeurs le sont de famille, il s'agit rarement d'un métier choisi mais d'un passage de relai entre père et fils. Son père Paul, qu'il a perdu très jeune, et son grand-père, étaient embaumeurs. Le métier est resté dans sa famille, avec son oncle Robert, frère jumeau de Paul.
En 1966, William est à sa soirée de remise de diplôme lorsqu'une terrible nouvelle arrive, une catastrophe abominable : la petite ville minière d'Aberfan a subi l'effondrement d'un terril. L'école est ensevelie sous la mine écroulée, cette montagne qui a recouvert principalement l'école. 116 enfants n'en sortiront pas vivants.
William se porte volontaire pour aller s'occuper de ces enfants, pour que les parents puissent effectuer leur deuil. Ce sont les premières pages de ce roman incroyable, qui ne donnent ni dans le voyeurisme, ni dans le pathos, mais dans une "terrible délicatesse", dont ont fait preuve les embaumeurs présents, ne dormant plus tant qu'il restait des enfants à rendre le plus présentables possibles.
On découvre alors qu'il ne parle plus à sa mère Evelyn, ni à son meilleur ami Martin, et que cette épreuve qu'il traverse va le marquer à jamais, lui faire remonter un passé qu'il tente d'enfouir, en vain. William n'était pas destiné à l'embaumement, mais au chant. Doté d'une voix remarquable, il passe 4 ans dans une école prestigieuse. Il intègre une chorale à 10 ans, dans le but obstiné de chanter le Miserere d'allegre au bout de ces 4 ans.
Le métier d'embaumeur est-il un moyen pour Paul de réparer les autres, ou de se réparer lui ?
Il s'agit d'un roman remarquable sur tous les plans, ne passez pas à côté de cette pépite !