L'automne s'installe tranquillement et c'est magnifique :

En novembre, j'ai tricoté :

En novembre, j'ai cousu :

En novembre, j'ai lu (difficile de lire plus varié !) :

En novembre, il y a eu des levers de soleil :

Et puis une belle photo à saisir, de la lune se levant sur la Vilaine :

En novembre, j'ai acheté un livre pour une bonne cause :

J'ai découvert avec un grand bonheur cette créatrice incroyable : Caro from Woodland, qui donne du bonheur par ses recettes, ses livres et toutes ses créations (j'ai commandé le livre de l'hiver, j'ai hâte !):

En novembre, j'ai trouvé de petites choses chez Ecolaines :

En novembre, l'endométriose est revenue à la charge et j'ai dû accepter de m'arrêter. C'est toujours le cas au moment où j'écris ce bilan. Accepter reste difficile. Je voudrais être comme les autres et ne pas être obligée de m'arrêter net 2 à 3 fois par an. Il faut accepter. Mais....Pas facile d'accepter ce qui ne se voit pas pour les autres. Et pourtant, si je dis "j'ai mal", c'est que j'ai déjà vraiment très mal, que j'ai tenu jusque-là mais que c'est insupportable.

Bref, décembre va arriver, avec ses belles lumières, ses envies de cocooning et de chocolat chaud, la buée quand on sort, le givre, les gros bonnets, les mouffles, les thés de Noël, le pain d'épices, l'odeur du sapin, les clémentines, l'envie de faire plaisir, les vitrines illuminées, les plaids et les chats sur les genoux, les étoiles dans les yeux. Oui oui et aussi la 3è dose de vaccin (c'est fait !) et la 5è vague. Aurions-nous cru arriver à parler de 5è vague en février 2020 ? Je ne pense pas.

Alors chaque mois qui passe est à savourer, le temps passe si vite !

Han mais quel roman !

Paru en avril 2021, 443 pages

Il est difficile d'écrire "j'ai aimé". C'est un roman extrêmement fort sur les camps de concentration.

On suit deux récits de vie : Francisco est un légionnaire portugais, qui s'est engagé en Espagne pour fuir son pays. De fil en aiguille....il se retrouve en Russie, sur le front, allié aux Allemands. Il devient même gardien SS à Birkenau.

Herbert Levin est à Prague. Grand magicien reconnu, c'est ce statut, ce prestige qui le protègent un temps de la déportation. Malgré son nom de scène à consonnance italienne (le Grand Nivelli), il est juif. Marié à Berta, ils ont un petit garçon, Peter. Évidemment, la traque des juifs le rattrape et la famille est elle aussi convoquée, puis déportée. Ils vont vivre des conditions de plus en plus terribles, jusqu'à la déportation finale à Birkenau.

Ce qui rend le récit aussi fort, c'est que l'auteur a choisi de raconter deux vrais destins. Le grand Nivelli a vraiment existé et c'est un grand hommage qui lui est rendu.

Francisco est adorable. Pourtant il va se retrouver lui aussi à commettre des actes violents.....par amour. Il est tombé amoureux fou de Tanusha, une jeune russe. C'est pour elle qu'il se retrouve engagé dans la SS.

Birkenau est un camp abominable, mais l'un des dirigeants nazis a vraiment essayé de freiner la tuerie de masse. Le camp des familles, dans lequel est internée la famille, a vraiment existé.

L'auteur offre un point de vue unique et nouveau : celui de ceux qui n'ont pas survécus. L'horreur bien pire que celle qu'on pu décrire les survivants. Il a travaillé sur les manuscrits écrits en temps réel par ceux qui n'ont pas survécu. Manuscrits enterrés et pour certains, retrouvés et traduits très récemment.

Évidemment c'est difficile à lire, même si l'histoire est très prenante. Je crois cependant qu'il est important de le lire. C'est un livre d'intérêt général.

Enfin "les" lire, car il y a un tome 2. Mais avant de le lire, je vais passer par un roman très gai et léger.

Voilà longtemps que je n'avais pas tricoté de lavette mystère offerte par Claudine ! Mais quand j'ai deviné qu'il s'agissait d'un chat, je me suis lancée avec un joli coton qui m'avait été offert par So.

Je n'ai pas mis très longtemps avant de le voir apparaître :

Hum, un petit projet rapide est très agréable et donne envie d'en tricoter d'autres ! Je l'ai offert, je peux donc vous la montrer.

Dans les dernières chutes de suédine, j'ai réalisé un porte-cartes. Celui que j'avais, publicitaire et en plastique, commençait à se déchirer en plusieurs endroits. Il était temps que ça change !

N'ayant pas trouvé de tutos qui m'aillent, j'ai bidouillé toute seule. J'ai coupé deux rectangles de 17x12cm, deux petits rectangles transparents de 6,5x12cm.....et roule !

Il me plaît vraiment beaucoup !

Cela fait des années que j'utilise ce tuto pour me coudre un porte-monnaie que je traîne partout. Cela fait au moins 3 ans que je souhaitais m'en coudre un, tout simplement parce que celui que j'avais était un peu juste pour le côté cartes et pas hyper pratique.

Alors lorsque j'ai vu qu'il me restait des chutes de mon sac, j'en ai profité pour couper immédiatement les morceaux d'un nouveau pile ou face. J'ai eu envie que la partie pour la monnaie soit transparente. Alors oui, on voit les surplus de couture, mais ce n'est pas grave, et je trouve ça plutôt rigolo même. Le bleu est mon ancien, cousu depuis longtemps :

Cette fois j'ai été très minutieuse et il est parfait pour mes cartes ! Il me reste encore des chutes, j'ai bien envie de coudre, sans attendre des années, un porte-cartes pour celles du boulot !

Voici mon record de procrastination : deux sacs de lavage pour les lingettes démaquillantes.

Je me consterne toute seule ! J'ai cousu la partie filet bien avant l'été et puis....

Oh il ne restait pas grand-chose : les bandes pour passer la cordelettes !

En 30mn, c'était plié. Enfin ! Le filet (bio) vient de chez Ecolaines. Les bandes de tissus sont des chutes. Rien de fou fou quoi !

Depuis qu'il fait froid, les sacs que je trimballe ne vont plus. Les anses tombent, ne tiennent pas. Je rentre avec un mal de dos et un agacement après moi. Le tot-bag est parfait tant que je n'ai pas de manteau. Mais arrivé en novembre, il était temps, plus que temps !

Alors que j'ai tout ! J'ai plusieurs coupons de simili et....un de suédine. Je l'avais acheté il y a plusieurs années avec Cécile, dans le Toto qui a fermé depuis à Rennes. C'est dire comme ça date !

Je souhaitais un sac plus petit que d'habitude, avec plein de poches. C'est tout l'avantage de la couture : on fait comme on veut !

J'ai profité du pont du 15 novembre pour me lancer enfin. Je n'ai rien eu à acheter, j'ai pioché dans tout ce que j'avais déjà. Les poches transparentes intérieures sont celles que j'ai récupérées sur l'ancien sac par exemple. La doublure est coupée dans un reste magnifique de coton d'Odile Bailloeul.

En une matinée tranquille, c'était plié. Ah là là !

Place aux photos :

Sitôt cousu, je suis sortie avec et j'étais ravie !

J'en ai entendu parler. Réussir à le trouver a été plus difficile que j'imaginais. J'ai eu le dernier exemplaire à la Biocoop :

160 pages, paru en juin 2019

C'est un illustré très fort, véritable coup de poing. Un livre qui m'a profondément mise en colère. Pas contre les agriculteurs, non. Contre les industriels qui s'en mettent plein les poches. Contre les politiques qui font de même et entretiennent les lobbies de façon ignoble.

L'autrice relate ici son enquête. Une enquête extrêmement documentée et fournie, alarmante aussi, sur un fléau propre à la Bretagne : les algues vertes. J'en avais déjà entendu parler. Elle a même eu des menaces de mort en documentant son enquête. Dingue.

Au-delà de l'aspect visuel esthétique et de l'aspect olfactif (ça pue terriblement), les algues vertes tuent. Des animaux, des hommes. Victimes innocentes d'un engrenage épouvantable et entretenu tranquillement par ceux qui ont le pouvoir industriel et politique.

Je suis profondément remontée, en colère. Les agriculteurs sont aussi victimes.

Depuis que je l'ai lu, je le prête autour de moi. Tout le monde devrait le lire. Tout le monde devrait être révolté par ce qui s'est passé et se passe.....et entraîne des suicides chez les agriculteurs, des morts et des blessés.

Heureusement il existe des portes de sortie, des solutions. Elles doivent être à l'initiative des gens, de la base. J'étais déjà dégoûtée du monde politique et industriel (souvent les deux sont liés....), je le suis bien davantage.

C'est un monde pourri, où seul comptent l'égo et l'argent...

Il faut qu'on arrête de se laisser faire sans réagir.

Et peut-être notre belle Bretagne pourra alors retrouver ses plages magnifiques...

J'avais promis à Hugo et Loïcia de leur coudre une housse de couette pendant mes vacances de la Toussaint. Les leurs étaient en très mauvais état, mais je n'avais pas envie d'en acheter, parce que j'ai des coupons magnifiques qui sont parfaits. J'ai reculé jusqu'au dernier moment. Ce n'est pas une couture agréable et pourtant... c'est apprécié. J'ai des coupons de miri-miri, ramenés de Tahiti, qui servent à réaliser les tifaifai. C'est une très très belle qualité de coton. Très douce, qui ne dégorge pas. Supérieure au drap égyptin.

Hugo a choisi deux couleurs. Loïcia souhaitait que le dessus soit réalisé avec un drap ancien, appartenant à ma grand-mère. Une housse de couette avec une belle histoire. Elle aurait aimé que je complète avec un coupon blanc. J'ai plein de couleurs mais pas blanc et, avec le recul, le prune qu'elle a choisi tranche vraiment bien avec le drap ancien. Ce n'était ni drôle ni agréable..... mais ils apprécient vraiment !

Le drap ancien est très beau, lourd, brodé (à la main !) et je n'ai pas osé pousser Hermione pour prendre la photo.

Bon, je me rends compte que c'est très difficile à prendre en photo. Ce n'est pas grave, ça vous donne une idée et me laisse une trace

J'avais acheté il y a quelques temps, des pelotes de pure laine chez Noz.

J'en avais 10 grises. Suffisamment, je pensais, pour me tricoter une robe. Le risque, c'est que cela "poche" à l'arrière et devienne moche. Sauf qu'avec de la pure laine, c'est différent. Je le vois au quotidien avec les différents pulls que j'ai déjà : la laine se tient vraiment bien dans le temps, ne se déforme pas. 

Trouver un patron n'a pas été simple du tout. 

J'ai fini par porter mon choix sur un patron gratuit de Bergère de France :

Inconvénient : un tricot en morceaux, où il faut ensuite coudre les différentes parties. Cela peut augmenter la tenue de la robe, alors pourquoi pas. Je ne souhaitais pas non plus de manches longues. Je prévoyais de porter un gilet par-dessus, ce n'était donc pas nécessaire et me permettait d'économiser de la laine.

Alors je me suis lancée. Finalement, comme il s'agit d'un gros ouvrage, tricoter en morceaux est une bonne chose.

Donc j'ai tricoté, cousu, et déchanté. C'était court. Très court. Trop court. Je suis allée chez Ecolaines voir si je pouvais trouver un complément. Pas facile : les gris équivalents étaient soit trop beiges, soit trop bleus. Décalage visible. Alors j'ai acheté 4 pelotes de noir. Puisqu'il fallait trancher, autant que ce soit raccord avec mes collants ! J'ai vérifié sur les photos du patron et elle est effectivement très courte. Sauf que comme on tricote les morceaux du bas vers le haut, impossible de s'en rendre compte avant la fin!

Il ne m'a fallu qu'une pelote et demie de noir.

Rallonger, essayer, déchanter encore : cette fois, c'est l'encolure qui me gêne. Trop haute, je me sens étranglée..... misère !

Il est impossible de la diminuer puisque les morceaux sont cousus. J'ai tenté de la recommencer en rabattant immédiatement après le rang de mailles relevées mais ça reste extrêmement désagréable.

Parce que sinon, elle me plaît bien ! Elle est à présent assez longue, très chaude, parfaite en télétravail, pour être quand même habillée tout en étant très confortable, parfaite pour mon ventre, absolument pas serré....sauf que.

Pour le moment, j'y ai passé bien trop de temps pour la découdre et détricoter. Je vais la laisser telle quelle. Mais si je ne la porte pas, je prendrais mon courage pour tout remettre en pelotes. Et recommencer, parce que l'idée me plaît. Si je recommence, j'irais vers une plus grande efficacité : un patron de pull tricoté en rond et rallongé. Cela permettra en plus d'essayer et d'être sûre de la longueur.

Les points positifs ? J'ai utilisé 10 pelotes, je sais qu'une robe en laine me plaît, j'ai découvert une laine de dingue (celle du complément, de chez Fonty, incroyable !) et je n'ai pas trop peur de recommencer. Celle de Fonty, si elle est magnifique, ne conviendra absolument pas. Elle ne se tient pas assez. Il faut vraiment une laine sèche pour que ça fonctionne.

Pas le temps de recommencer pour le moment : j'ai commencé les cadeaux de Noël !

Et qui sait, je réussirai peut-être à porter celle-ci sans qu'elle me "krougue" ? (Hum, je crois que seules les bretonnes peuvent comprendre 😁)