Hop hop hop, je termine les pelotes !
J'ai décidé de tricoter une seconde paire de chaussettes pour l'offrir, dans ce qui me restait de la pelote offerte par Nelly :
ça n'a pas trainé ! J'étais en convalescence, je n'avais pas grand-chose d'autre à faire :
C'est joli ce léger motif de jacquard qui se forme tout seul non ?
J'ai presque tout utilisé ! Du coup bien lancée, j'ai repris les restes de pelotes de noël pour les terminer un maximum.
Et si vous regardez dans la colonne de gauche, vous verrez que j'ai commencé une nouvelle paire en duo !
Le triomphe des ténèbres
J'ai entendu une émission de radio avec un des auteurs. Il fallait que je lise le premier tome d'une trilogie qui me semblait intéressante. Je n'ai pas été déçue :
Paru en avril 2018. 480 pages
J'ai été gênée uniquement par le fait qu'il faut suivre le rythme et que j'avais du mal le soir, mais c'est un très bon roman.
On est à la veille puis pendant la 2nde GM, et on explore ici tout le côté ésotérique (et parfois....fou) de tous ces hommes du IIIè Reich, persuadés de détenir un pouvoir quasi-magique.
Ils ont tué là aussi pour arriver à leur fin, ils n'ont pas hésité à massacrer, mentir, voler...
J'ai trouvé très très intéressante cette approche différente et plutôt moins connue des hommes qui entouraient Hitler. A la fin, toute une partie revient sur les éléments donnés dans le roman, ce qui est vrai, ce qui a été romancé, les recherches effectuées.
Car il s'agit bien d'un roman, dans lequel on se laisse entraîner facilement, même si le retour au contexte général m'a un peu perdue, mais uniquement à cause de la fatigue.
On part au Tibet, en Espagne, dans le sud de la France, en Angleterre, en Allemagne évidemment, suivant la quête éperdue de plusieurs hommes après des objets auxquels ils prêtent tous de grands pouvoirs. Tout tourne principalement autour du britannique Malorley et du français Tristan, mais pas seulement, alors j'aurais bien du mal à vous en dire plus ici.
J'ai beaucoup aimé ce roman et je suis sûre que beaucoup d'entre vous aussi l'aimeront. On est loin du feel good, loin de Violette et de son cimetière, mais il faut varier les lectures !
Mon gilet Lady Mademoiselle Dandelion
ça y est j'ai terminé mon gilet Lady Mademoiselle Dandelion ! C'est un patron payant, qui m'a plu dès sa sortie. Je l'ai tricoté en deux mois. J'ai utilisé de la laine BC Garn bio Shetland, achetée avec le reste de l'argent de mon anniversaire chez Écolaines. Elle fait très rèche et sèche au toucher, mais s'adoucit déjà en la tricotant, puis au premier lavage. J'avais choisi une couleur prune, foncée, avec des nuances de rose, pour qu'il aille avec tout et je n'ai pas regretté.
Je n'ai pas pu tricoter les fleurs de pissenlit (Dandelion en anglais, d'où le nom du gilet), parce que ça ne rendait rien du tout sur cette laine sèche. Et là encore, j'ai bien fait, puisque j'ai utilisé la totalité de mes 5 écheveaux ! Je n'aurais pas eu assez pour terminer le gilet si j'avais décidé de tricoter les jolies fleurs. La construction est très originale : on commence par le bas des manches, on monte, on met en attente :
Ensuite on monte le bas du gilet et c'est parti pour le jersey....patience :
J'avais bien avancé....et il y a eu l'opération. A part les chaussettes, je ne pouvais pas avancer grand-chose. Il a attendu un peu !
Et puis j'ai repris doucement, et c'est quand on est à l'étape où on rattache les manches au corps qu'on sent la fin !
Vient ensuite la bande de boutonnage. Il me restait très très peu de laine. Donc j'ai tricoté une 1ère bande (celle de gauche), j'ai pesé, et j'ai tricoté la bande à droite sur la photo, en ne prenant pas une maille sur deux, mais une maille pour une maille. J'ai vu la différence. J'ai pesé la laine et j'avais assez pour détricoter et retricoter. En tout, j'ai tricoté deux fois les bandes de boutonnage...tant pis. Arrivée là, avec le temps passé dessus, cette laine qui me plait...autant que ce soit parfait non ?
J'ai donc tout retricoté, lavé, et mis au blocage sur le tapis. Il faisait beau, je l'ai mis dehors, tout en surveillant Plume....
Et c'est là que j'ai trouvé Hermione, qui se marrait bien dites donc ! Ben si, vous le voyez le petit sourire en coin ?
Bref, le gilet a séché et j'ai choisi les boutons (à gauche, les boutons de nacre que je pensais coudre, à droite, des boutons rose pâle que j'ai finalement cousus):
Je l'ai suspendu et....je l'ai laissé là. L'encolure était trop large pour moi, ça me chiffonnait beaucoup. ça a duré plusieurs jours. Pas de solution ! Et puis j'ai repensé aux podcasts de Cécile (Que font mes mains), qui ne prend qu'une maille sur deux pour tricoter ses encolures. Sauf que pour moi, c'était trop tard, et de toute façon la construction du gilet ne permet pas de tricoter une maille sur deux, puisque l'encolure est tricotée directement dans le prolongement du corps, on ne reprend pas de mailles :
Mais.....et si je reprenais une maille sur deux....au crochet ? Je sais faire, ça ne se verra pas ! Et hop !
Et là....j'adoooooooooooooore mon gilet !!!!!
(oui, il y a des poils blancs de Plume....c'est le printemps ! On a beau la brosser tous les jours, on en a partout !)
J'aime la longueur, j'aime la façon dont il tombe, le fait qu'il ne soit ni trop large, ni trop cintré, j'aime tout, tout, tout !!!
J'aime beaucoup cette laine et encore plus en sachant qu'elle est éthique. J'aime la couleur qui change un peu tout en me laissant dans ma zone de confort, je ne le quitte plus ! Je vais certainement en retricoter un autre, dans une belle laine également :
Changer l'eau des fleurs
Je ne pensais pas aimer autant ce roman. Il est des livres qui nous parlent. Ou pas. Celui-ci a été un grand bonheur pour moi, chaque soir et je vais lire sans trop tarder le premier roman de cette auteure :
560 pages. Paru en février 2018
Je l'ai classé dans les Feel good, peut-être ne l'auriez-vous pas fait. Pourtant il n'est absolument pas négatif. Enfin je trouve.
Il s'agit de l'histoire de Violette Toussaint. Enfant trouvée, enfant de la DASS, elle s'est appelée Violette Trenet jusqu'à ses 18 ans, c'est joli, ça chante. Et puis elle a rencontré Philippe Toussaint, elle était serveuse, il était beau. Elle est devenue garde-barrière avec lui, mais c'est elle qui faisait tout, absolument tout, qui gérait tout, les horaires de train, en s'occupant de la maison, de leur adorable petite fille Léonine.
C'est l'histoire de sa vie, racontée par elle, racontée par d'autres, ceux qui lui ont caché des choses, ceux qui lui ont fait du mal, beaucoup de mal.
C'est l'histoire de la résilience aussi. Parce que la vie de Violette ne sera sereine qu'avec sa formidable rencontre avec Sacha, un incroyable gardien de cimetière, qui la sort de sa torpeur, de sa vie éteinte, pour lui donner une autre vie à sa place, calme et apaisée.
C'est aussi l'histoire triste de Philippe Toussaint, un homme abominable, qui trompe Violette à tours de bras, qui ne travaille pas, lui prend son argent, la rabaisse, ne s'occupe jamais de leur petite fille, passe son temps à "faire des tours de moto" parfois plusieurs jours sans rentrer....et justement un jour, il disparaît. Violette va mettre beaucoup de temps à faire la déclaration de disparition à la police, elle a appris à vivre sans lui, elle se plaît en tant que gardienne du cimetière. Elle a trouvé un équilibre. Et petit à petit, on apprend des éléments sur Philippe Toussaint, sur son attitude. Etait-il vraiment si noir ?
Chaque chapitre commence par une épitaphe, ou ce qui pourrait être une épitaphe, un morceau de chanson. C'est joli.
J'ai vraiment adoré ce roman, j'ai eu du mal à éteindre le soir, je voulais savoir, je voulais comprendre.
Il y a plein d'éléments dont je ne veux pas parler ici, parce que sinon vous n'aurez plus la surprise et ce serait bien dommage.
Parce que vous allez le lire ! Attention, il est difficile à quitter. J'ai eu de la peine de quitter Violette, ses chats, son salon, son thé....un vrai manque !
Ah tiens, pour celles qui cherchent un roman à offrir, il est parfait !
A LIRE !!!!
Au p'tit bonheur la chance
Mais qu'est-ce que j'ai aimé ce roman !
342 pages. Paru en mars 2018
Si le dernier roman de cette auteure m'avait déçue, celui-ci m'a emballée ! Peut-être à cause du côté autobiographique, puisqu'il s'agit de l'enfance romancée du père de l'auteur.
On est en 1968. Jean a 6 ans, il vit avec Marie sa maman, mariée à un marin bien plus âgé qu'elle. Un jour Marie réveille Jean en pleine nuit et le dépose chez mémé Lucette, femme dure mais qui prend le petit garçon avec elle sans poser de questions. Marie promet à Jean de revenir le chercher....et l'enfant passe son temps à attendre une maman qui ne lui donne pas de nouvelles, sans défaire sa valise, sans profiter de quoi que ce soit. Il attend. Il attend sa maman.
Il fait la rencontre de ses trois cousins, découvre une autre vie, une tante Françoise qu'il ne connaissait quasiment pas, la mer, sa voisine Anita. On parle de l'enfance, de l'attachement à une grand-mère (vraiment pas si revêche que ca...), de la condition des femmes à cette époque, de la difficulté d'être gaucher aussi ! Être gaucher c'est maaaaaaaaaaaal !!!!! On y parle tricot aussi, de l'immense joie de mémé Lucette recevant des catalogues Bergère de France. Forcément, j'aime !
Le coeur de Jean balance entre sa grand-mère, qu'il aime de plus en plus, sa mère qu'il attend, sa tante qui représente pour lui la mère idéale. Mais y a-t-il une mère idéale ? Est-ce que cette maman à qui il reproche tout, ne fait pas son maximum étant donnée l'époque ?
Et cette mémé Lucette si droite et abrupte, est-ce qu'elle ne cache pas aussi de grands chagrins de la vie ?
Et Jean grandit, dans l'attente, les espoirs déçus, les incompréhensions, ballotté, mais toujours aimé, même s'il ne s'en rend pas compte. On croise aussi le facteur Lucien, attentif et présent, dans un rythme d'un autre temps !
Car j'ai fortement ressenti cela dans ce roman : on vit bien plus vite qu'avant. On n'a plus le même rythme, plus du tout....
On est replongé aussi dans des logements sans eau, sans électricité, sans frigo et on apprécie d'autant plus ce qu'on a actuellement.
Un vrai très bon roman, avec des personnages forts
A LIRE !!!!
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Dans le murmure des feuilles qui dansent
C'est le livre qui m'a accompagnée pendant mon hospitalisation :
400 pages. Paru en mars 2018
J'ai beaucoup, beaucoup aimé, même si je ne m'attendais pas à pleurer autant !
Il y a deux histoires parallèles : Anaëlle et Hervé d'un côté, Simon et Thomas de l'autre. Tous des cabossés de la vie, à divers degrés.
Anaëlle est une jeune femme très abîmée, physiquement et moralement. Elle se reconstruit tout doucement, une nouvelle vie. Elle prend son temps. Elle a dû interrompre ses études, a un métier alimentaire mais sa vraie passion est l'écriture. En écrivant son roman, elle prend contact avec Hervé, procureur de la République, pour lui poser des questions d'ordre judiciaire. Il lui répond, amusé, se prend au jeu, et démarrent entre eux des échanges épistolaires "à l'ancienne", avec de vraies lettres papier, des enveloppes, du temps qui s'écoule, de la lenteur, de l'attente joyeuse. Tout ceci parasité par l'assistante du procureur au caractère épouvantable, Jocelyne, vieille fille intransigeante, secrètement amoureuse d'Hervé, jalouse et bourrée d'idées préconçues.
Il y a Simon, tout petit frère de Thomas, un enfant de la nature, des arbres, un enfant heureux et épanoui dans la forêt. Ils ont 19 ans d'écart mais un énorme amour les unit. Un jour, lorsqu'il n'a que 8 ans, Simon tombe malade. Gravement. La vie de Thomas est bouleversée, chamboulée, tourne en pointillé, chaque membre de la famille se relayant à l'hôpital auprès de Simon pour qu'il ne soit jamais seul. Thomas réorganise son travail, heureusement dans la compréhension de tous, mais avec de lourdes conséquences.
J'avais hâte que ces deux histoires se croisent, sans avoir deviné comment !
L'écriture est magnifique, sublime, les personnages très forts, très attachants, même si celui d'Hervé m'a souvent énervée. J'ai adoré suivre leur histoire, comprendre les blessures, les freins, les joies aussi, parce qu'il y en a toujours.
Attention, connaissant le parcours d'Agnès Ledig, c'est un roman triste aussi. Mais avec, toujours, cette immense résilience que nous portons tous en nous, cette capacité à trouver du bon dans du mauvais. J'avais mal à ce moment et cette histoire m'a aidée à garder le cap, à tenir. Il m'est difficile d'en raconter plus sans vous gâcher l'histoire. J'ai tout aimé, même si j'ai pleuré !
Mais n'allez pas vous faire opérer pour en profiter pleinement hein !
A LIRE parce qu'il est magnifique !
Chaussettes à paillettes
C'est à peu près la seule chose que j'ai réussi à tricoter pendant les premiers temps de ma convalescence : des chaussettes. Tant mieux, parce que c'est pour offrir, à quelqu'un qui fait la même pointure que moi ! J'ai choisi un reste (43g) de la belle Lang Yarn à paillettes, que j'ai complété avec le reste (20g) de laine rose teinte par Cécile :
Il s'agit de la chaussette qui a été la plus promenée avec moi. Dans la voiture dans les salles d'attente pré-op, à la clinique, sur le canapé après l'opération....partout !
Elles sont identiques et différentes, c'est rigolo !
J'avais super bien calculé, il est resté 2g de laine à paillettes et 4g de rose contrastante, pfiouuuuuuuuu !
Et hop, une paire prête à offrir ! Je voudrais lui en tricoter deux, affaire à suivre !
Vers la beauté
J'ai eu une lecture très inattendue de ce roman :
224 pages. Paru en mars 2018
Je n'ai pas lu la 4è de couverture. J'ai foncé tête baissée, parce que je connais la qualité d'écriture de David Foenkinos, j'aime cet auteur, j'aime ses histoires. Je venais de terminer avec beaucoup de plaisir "L'oubliée de la ferme des brumes" et j'ai plongé sans réfléchir.
J'avais lu une trentaine de pages, quand je suis tombée sur une émission de Stéphane Bern, avec David Foenkinos comme invité. Il parlait de son roman, qu'il décrivait comme grave et noir. Et je ne comprenais pas, parce que ce n'est pas du tout ce que je ressentais. En fait j'ai compris, j'ai été happée dans ce roman très très fort qui me marquera.
Antoine est un homme reconnu, apprécié. Il donne des cours d'histoire de l'art aux Beaux-Arts de Lyon. Il est talentueux, il s'investit...et du jour au lendemain il plaque tout. Son appartement, sa vie, ses cours. Il est maître de conférences et demande à travailler ....en tant que gardien au musée d'Orsay à Paris. Il veut disparaître, s'effacer, que personne ne le retrouve, que personne ne lui parle, ne plus avoir de vie, ne plus exister aux yeux des autres.
Evidemment c'est impossible. Même en n'ayant pas de portable, en n'ayant pas son nom sur sa boîte-aux-lettres, il est impossible de disparaître de nos jours...impossible aussi de n'avoir aucune vie sociale.
Qu'est-ce qui a poussé Antoine à tout plaquer ? C'est ce que va essayer de découvrir Mathilde, sa nouvelle RH.
On comprend qu'il a un lien avec une talentueuse jeune élève des Beaux-Arts : Camille.
Là le roman bascule. C'est un roman court mais qui décrit précisément, avec des mots qui font mal, la cruauté humaine, la violence dans ce qu'elle a de pire, la culpabilité, la perversion. Je n'ai pas pu m'arrêter de lire, j'ai beaucoup pleuré aussi. Pourtant ne le voyez pas comme un roman noir. Il est très fort mais l'auteur s'attache à faire ressortir le bon dans ce qu'il y a de pire, à faire comprendre qu'il est toujours possible de s'en sortir, que les solutions existent.
C'est un roman très dense, très riche, chaque mot est important, frappe juste.
Ne passez pas à côté, même si on n'en ressort pas indemne.
Les rendez-vous des 4C
Il y a longtemps que je voulais faire un article sur ce sujet. Mais avec ma "production", je ne trouvais pas le temps, ni l'espace. Je ne peux que tricoter, alors c'est le bon moment pour partager cet endroit, ces rencontres.
L'espace citoyen des Champs-Libres, avec ses rendez-vous des 4C, est devenu un lieu très important dans ma vie. Depuis que nous sommes sur Rennes, j'allais très très souvent aux Champs Libres (merci beaucoup à Nathalie, qui a pris les photos qui me manquaient alors que je ne pouvais pas me déplacer !). Dans ce grand bâtiment un peu futuriste, on trouve une immense bibli de 6 étages (ouverte le dimanche !), le musée de Bretagne, le planétarium, des expositions toujours intéressantes, des conférences, des animations....
Je vais évidemment beaucoup au 3è étage, rayon des loisirs créatifs. Et un jour je tombe là-dessus :
J'ai pris un petit papier, j'en ai parlé à Cécile, et nous y sommes allées en décembre. On apporte son sandwich (et du coup j'ai découvert une super boulangerie à côté, qui fait des sandwichs et des soupes de dingue !), on papote, on déjeune, on tricote, on papote et on fait de jolies rencontres !
Le Tricot-T fait partie des RDV des 4 C : Créativité-Connaissances-Citoyenneté-Collaboration. Les RDV des 4 C sont gratuits, ouverts à tous, et la palette est large ! Cours de langue (anglais, allemand, espagnol, français, etc), dégustation de thé, ateliers pour les nouveaux retraités, ateliers éco-responsables, DIY, et j'en oublie plein plein plein !
J'ai aimé l'ambiance, le partage, la gentillesse. Vient qui veut, on reste le temps qu'on veut/peut, aucune contrainte et un partage bienveillant grâce à Lucienne :
Et puis un jour de mars, nous avons eu la grande chance de pouvoir visiter les sous-sols des Champs-Libres. Je m'attendais à voir une sorte de "bibliothèque-bis". PAS DU TOUT ! Je me suis retrouvée....en terrain connu : tout est agencé comme un local d'archives ! Être là, pouvoir visiter cet endroit non-accessible au public, quelle chance ! Donc je vous fais visiter un peu le magasin de la bibli :
Au départ, il était prévu de construire deux magasins de stockage. A cause de la construction du métro, il n'y en aura finalement qu'un (en fait un magasin divisé en deux, chacun de 12km de rayonnages). Le magasin est construit en zone inondable, il y a donc eu des précautions particulières de construction et de surveillance, comme la présence de trappes de sécurité ou encore le passage régulier de personnes de la sécurité pour vérifier que tout va bien. La bibliothécaire qui nous a fait la visite avait très très bien préparé ce moment pour notre petit groupe.
Certaines travées sont mobiles, la température et l'humidité de l'air sont contrôlés :
On retrouve des ouvrages de théologie. Aucun désherbage (terme propre aux biblis = éliminations) n'est effectué. L'ancien classement est encore sur les étiquettes. Ce classement est celui des archives (avec des n° de travées, etc) et non celui des biblis, incroyable pour moi ! D'ailleurs elles m'ont (beaucoup) entendu faire des "ouaaaaaahhhh"
Un aspirateur à poussière permet de les nettoyer sans les abîmer :
Il existe 3.000 microfilms d'ouvrages trop fragiles pour être consultés. Le magasin permet de stocker des livres, mais aussi des vinyles (environ 11.000 !), des CD :
Le magasin contient également des jeux de société bretons et rennais, des jeux rares et anciens :
Puis nous sommes passées dans la seconde partie, encore plus proche d'un magasin d'archives pour moi, puisque les étagères sont remplies de boîtes Cauchard (pour le stockage de revues) :
Le magasin contient 300.000 volumes, dont 30.000 datant d'avant 1801. Il s'agit d'un fonds régional très riche (je n'imaginais pas !) bénéficiant du dépôt légal. L'ouvrage le plus ancien est le Catholicon de 1499 : rédigé en breton, français et latin, il s'agit du premier dictionnaire breton et premier dictionnaire de français !
Cette machine (j'ai oublié le nom, désolée) est incroyable ! Quand un chercheur ou un lecteur du dernier étage (étage où on peut consulter les ouvrages du magasin) fait une demande, il est envoyé directement via un petit caisson (bleu sur la photo, rempli de mousse pour bien protéger l'ouvrage) qui part en suivant des rails, zouh !
Ensuite notre petit groupe est monté au dernier étage, où la personne qui avait remarquablement préparé notre visite nous avait préparé une table avec des livres sur la dentelle, le tricot, le crochet, etc :
Et là encore nous avons passé un très bon moment !
C'était une visite vraiment agréable, pleine de surprises et de découvertes !
Il parait qu'il sera peut-être possible de visiter les magasins du Musée ! Je serai lààààààààààà !!!!
Après avoir été présente à quelques tricots T, je me suis rendue compte qu'il existe également un autre groupe, un autre atelier, qui me correspondait bien : le Cojob. J'y suis allée jusqu'à mon opération et j'y retournerai dès que possible. Il s'agit d'une autre forme de recherche d'emploi, basée sur la solidarité, l'entre-aide et le partage. Une forme plus actuelle, qui est très positive et là encore bienveillante, où j'ai fait également de très jolies rencontres.
Les Champs Libres sont vraiment importants pour moi, je tenais à partager tout cela.
Voilà, ça change des articles habituels, mais cela fait aussi partie de ma vie. Je ne passe pas mon temps à la maison, à chercher du boulot, lire et tricoter. Non, je me bouge et sors pour faire des rencontres, créer du lien et passer de bons moments !