Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une Plume et une Libellule
En ce moment je lis

 

 

 

 

Les livres sur liseuse :



 

 

 

 

Livres physiques :
 

254  pages

 


264 pages
 

20230326_160144

679 pages

En ce moment je tricote :

Une paire de chaussettes Sapin de Lysandre Hourdin :

20240121_143627


Hansel et Gretel au crochet :

20231217_163917



Le très beau châle Norlys de Palaluna :

20240121_120722

 

Des chaussettes araignées 🕷 pour Gabriel :

20240118_111125


Une très belle couverture de Noël :

20240124_122419

 



5 juillet 2017

La femme du gardien de zoo

Gérard Collard en avait fait une très belle critique. J'avais noté. Mais une histoire pas gaie avec des animaux....je freinais. Je suis sensible, c'est comme ça. Et puis je suis tombée dessus à la bibli ....j'ai eu envie de tenter. J'ai bien fait :

350 pages

350 pages. Paru en janvier 2016 (existe peut-être en poche ?)

On n'est pas du tout dans le feel good avec ce roman. Enfin "roman", on peut quasi parler de documentaire tellement le travail a été riche et qu'on le sent. Vraiment, je freinais très fort. Je l'ai ouvert en me disant que si c'était trop dur, je le refermais et voilà.

Et puis on se laisse embarquer dans ce roman très précis où j'ai beaucoup, mais alors beaucoup appris.

Antonina est la femme de Jan, le gardien du zoo de Varsovie. Toute leur vie, toute leur maison tourne autour des animaux. Ils en ont dans le zoo, certes, mais aussi plein chez eux, et de tout. Ils s'occupent des petits dont les mamans ne veulent pas, des petits qu'on leur apporte. La vie est gaie et chaleureuse. Antonina donne naissance à un petit garçon qu'ils appellent "Rys" (le lynx) et qui s'épanouit complètement au milieu de toute cette faune.

Et puis 1939 arrive. Et la guerre, et la chasse aux juifs dans cette ville particulièrement touchée, au centre de toute la folie nazie. Comme rien n'est mieux caché que quand il est dans la lumière, Antonina et Jan mettent à profit leur position stratégique pour sauver des dizaines de juifs, en recueillir ponctuellement ou plus longtemps, sous le nez des nazis qui ne se douteront jamais de ce qui se passe devant eux. Avec évidemment la peur et des angoisses immenses, qui marqueront Rys à jamais malgré son jeune âge.

On apprend beaucoup donc, sur ce qui s'est passé dans cette ville, sur tout ce qui a concerné les zoo pendant la guerre également et dont on parle rarement, voire jamais. Et pourtant, profitant de leur pouvoir, les hauts dignitaires nazis ont un rêve fou : faire revivre des espèces disparues, mettant des moyens considérables dans cette quête. Et alors qu'ils pratiqueront des expériences horribles sur les juifs, sans anesthésie, ils prennent soin de ne jamais faire souffrir les animaux....

On comprend aussi que les premiers ghettos étaient plutôt perméables mais que les gens n'imaginaient pas une seconde qu'en y restant ils mourraient. Ceux qui ont eu la lucidité de voir ce qui se passait ont pu avoir la vie sauve. On apprend que beaucoup plus de polonais que ce qu'on pense ont pris des risques considérables pour sauver des inconnus. L'auteure aborde la résistance polinaise, le réseau, les risques.

Antonina et Jan sont des Justes qui n'ont jamais voulu être reconnus comme tels. Ils ont fait ce qui leur semblait normal, ce qui était en accord avec leurs valeurs et leurs convictions. Pas question pour eux d'accepter l'inacceptable. Le doux Jan devra prendre sur lui et jouer le rôle d'un homme froid et autoritaire pour sauver ses amis. Et toujours, gravitant autour et avec eux, des animaux, certes de moins en moins exotiques, mais présents et aux comportements étonnants. Un lapin peut apprendre des tas de choses avec le temps et la patience !

Le vrai sacrifié est le petit Rys, qui va vivre une enfance hors norme et sera obligé de laisser partir ou de voir mourir ses amis cachés dans la maison, comme ses amis les animaux. Il grandit dans la peur constante et les silences obligatoires, malgré tout ce qu'Antonina fait pour tenter de le protéger.

Petit plus non négligeable en ce qui me concerne : on y parle souvent des archivistes et de ce qu'ils ont fait pendant la guerre, dès qu'ils ont pris conscience que leur rôle pouvait avoir beaucoup d'importance. Ils ont pris des risques pour collecter et cacher les témoignages des personnes enfermées dans le ghetto...dans des bidons de lait. Ils avaient compris ce qu'on a oublié aujourd'hui : il est important de conserver des traces, les histoires du présent, pour les transmettre dans le futur.

J'ai vraiment beaucoup appris avec ce roman, Gérard Collard avait raison !

A LIRE pour la culture générale !

lire2

Publicité
Commentaires
P
Merci beaucoup du partage, ça me donne envie de le lire.
Répondre
I
Je note, je note !!!
Répondre
N
Ce livre n'a pas l'air particulièrement rigolo, mais on ne peut pas lire que des comédies! Alors pourquoi pas?
Répondre
B
Moi ça me tente, entre deux bouquins "feelgood". Merci pour le partage.
Répondre
M
J'avais vu sa critique et effectivement, il en parlait tellement bien que ça donnait envie, tu en parles aussi très bien donc, si ce livre croise ma route...
Répondre
Une Plume et une Libellule
  • Plume et Libellule, ce sont mes chats. Libellule est au paradis des chats, Plume et Hermione sont bien présentes. Ici je partage, j'échange : couture, lecture, tricot ; mais rien ne se fait sans vous : laissez un petit commentaire, je réponds toujours !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Une Plume et une Libellule
Archives
Visiteurs
Depuis la création 808 830
Publicité