Le mois d'avril est passé vite et lentement. Je ne m'ennuie pas, il y a toujours à faire, et à 5, les repas, les lessives, etc, prennent du temps. C'est juste que rester enfermée par obligation est parfois pesant, et sortir n'est pas moins anxiogène puisque tout est différent : il faut rentrer un par un dans les magasins, porter un masque et j'en passe. Mais je prends chaque jour un par un et nous avons un printemps incroyable, il faut l'avouer.

En avril, j'ai tricoté de petites choses :

En avril, j'ai lu (beaucoup !) :

En avril, j'ai cousu (près de 70 masques, mais je ne vous mets pas toutes les photos) :

En avril, j'ai crocheté (j'ai réalisé une seconde pieuvre, offerte avec un lot de masques !) :

Comme je disais, le mois est passé vite et lentement. Je ne me fais pas à cette vie qui semble arrêtée mais j'essaie de garder le moral et de trouver des petites joies chaque jour. J'ai reçu un joli courrier de la part d'Esperluette :

Quel souci du détail ! Elle est incroyable !

Plume a découvert qu'elle adore le hamac :

Avec beaucoup de joie, elle arrive à grimper dedans seule et se balance, ce qui nous laisse sans voix !

Il y a eu des jours et des jours de ciel bleu, de jolis couchers de soleil :

Hugo a eu 22 ans....anniversaire de confinement, très étrange :

Comme tout le monde j'ai cuisiné :

Comme nous avons aussi eu du mal à trouver de la farine, j'ai cuisiné à la farine de banane, et c'est très très très bon !

Je me suis amusée devant une poire :

Et une amie nous a déposé un gâteau de Pâques !

Avec Gabriel, on s'est amusés à trouver des formes dans les nuages (et on n'est pas très forts, ah ah !)

J'ai jardiné avec l'aide active d'Hermione, ah ah ! Elle adore qu'on soit avec elle dans le jardin, c'est marrant :

Une après-midi de pluie, je me suis lancée dans le tri des mes boîtes de boutons....et ça m'a pris bien plus d'une après-midi ! (Attention, photo effrayante ! 🤣)

Et vous, ça va ??? Comment s'est passé votre mois d'avril ?

Allez, voici le joli mois de mai, hauts les coeurs !

Allez, un petit article rapide pour terminer les créations de ce mois !

J'ai coupé il y a longtemps deux pyjamas/chemises de nuit, à l'identique du dernier en jersey bleu ciel. J'ai utilisé les deux derniers coupons de flanelle légère achetés avec Cécile (dans une autre époque) chez Bretagne Tissus. J'ai donc entièrement cousu le stock acheté en février dernier ! J'ai hésité : les coudre malgré tout malgré la saison ? Ils étaient coupés, alors zou....

Toujours le même patron Pétula de Citronille, avec plein de modifications :

Je les ai cousus, j'ai pris une photo et je les ai rangés pour l'automne prochain. Au moins, c'est fait, ça ne traine pas, et je serai bien contente de les trouver en octobre ! Les deux étant identiques, je ne vous mets qu'une photo :

Deux coupons en moins, zéro stockage !

Je vais pouvoir passer à autre chose. Ça tombe bien, j'aime beaucoup commencer de nouveaux ouvrages en changeant de mois !

Pour ce livre également, j'ai choisi de ne pas lire le résumé avant de commencer :

342 pages, paru en mars 2020

Une bien belle histoire, hommage aux enseignants, hommage et espoir pour tous ceux qui ont une scolarité difficile, qui ne rentrent pas dans le moule.

On suit la vie de Gustave (que sa famille appelle "Gus-Gus" comme la petite souris de Cendrillon) de son entrée au CP à sa vie d'adulte, mais surtout ses années de primaire et de collège, qui seront profondément destructrices pour lui.

Il n'est pas stupide du tout. Il n'est juste pas fait pour ce système scolaire là, cet enseignement là. Il vit dans une banlieue de Paris avec sa mère Noémie et sa grande soeur Joséphine. Pas de chance pour Gustave, Joséphine est brillante, première de la classe. Elle veut entrer dans une grande école pour s'échapper de ce milieu qu'elle ne supporte pas.

Dès cette entrée au CP, toute la vie de la famille va se mettre à tourner autour des devoirs de Gustave, qui rame, y passe des heures, s'épuise, épuise sa mère et très vite fait fuir son père.

Gustave survit, profondément malheureux, jusqu'à ce jour de 5è où il croise une prof, qui n'est pas sa prof, mais qui va croire en lui, qui va trouver LA bonne méthode avec lui. Et cet enfant qui n'arrive pas à trouver sa place, qui a perdu espoir, qui a été cassé par un système qui ne lui convient pas, qui se retrouve constamment comparé à une grande soeur qui prend toute l'attention et obtient tout ce qu'elle veut, va découvrir une autre voie, et surtout qu'il a une valeur. Évidemment ce ne sera pas simple, parce qu'il est extrêmement perdu et sans repères.

Toute sa vie, il a été montré du doigt comme le cancre, le nul, l'idiot...alors qu'il est parfaitement capable, et profondément gentil, ce garçon.

C'est un très bel hommage envers tous les profs qui aiment leur métier et se défoncent.

Un roman à lire, mais aussi à offrir !

En février, j'étais allée chez Bretagne Tissus avec Cécile et j'avais acheté plusieurs coupons.

Puisque j'ai le temps, j'ai coupé 3 pyjamas/chemises de nuit (hum, en fait, c'est entre les 2) dans les coupons, et entre des coutures de masques, j'ai avancé petit à petit. Je me suis servie du patron Pétula de Citronille, mais je l'ai beaucoup modifié. J'ai terminé en premier un haut dans un jersey de coton bleu ciel. Toutes les chutes de ce jersey ont été utilisées pour l'intérieur des masques. Zéro reste !!!!! Il n'est pas parfait, notamment la poche. Mais c'est un pyjama hein....

Donc un coupon de 2m en moins et aucune chute !

Petit amusement de confinement entre deux gros ouvrages de tricot : une minuscule pieuvre !

J'ai trouvé le tuto chez Happy Crochet. J'ai sorti des fils de Chouette Kit jamais utilisés, un crochet n°2, et zou !

ça se crochète vite (moins de 2h, c'est sûr) mais il faut être minutieuse. Le résultat est rigolo, je me suis vraiment amusée ! Et réaliser quelque chose de rigolo, franchement, ça fait vraiment du bien ! En plus, j'ai utilisé pile un fils ! Alors je vais en réaliser de nouveau, ne serait-ce que pour utiliser un fil dont je ne me servais pas, eh eh !

J'ai tricoté assez rapidement une paire de chaussettes en coton (mélange coton + nylon pour la tenue). J'avais acheté 2 pelotes de 50g chez Ecolaines il y a un bon moment. Je pensais alors avoir besoin de 2 pelotes pour tricoter une paire. Quelle surprise de pouvoir tricoter 2 chaussettes avec une seule pelote ! Je vais pouvoir me tricoter une seconde paire, génial !!!

J'ai tricoté cette paire en 15 jours. Le confinement a du bon !

J'aime beaucoup porter ces chaussettes légères en coton quand l'hiver est terminé. Celles que j'ai tricoté l'année dernière ou il y a 2 ans, en coton pur, ne tiennent pas la distance. Il faut vraiment un pourcentage de nylon ou polyesther pour que ce soit idéal.

Et hop, une pelote en moins !

Oui je sais, beaucoup de lecture en ce moment. Mais mon index au repos m'a ralentie en tout, et le reste de la couture se résume à des masques

ça va revenir bientôt !

J'ai pu, la veille du confinement et sans savoir que j'avais de la chance, emprunter un livre de la sélection du trimestre à la bibliothèque :

35 pages, paru en janvier 2020

C'est une histoire très prenante, située dans l'Amérique profonde.

Lyle et Peg sont retraités et heureux. Avec eux vivent leur fille Shiloh, et surtout leur petit-fils Isaac. Ils sont très très attachés à ce petit-fils unique et adorable, qui a donné un sens à leur vie. Isaac a 5 ans, et est un petit garçon plein de vie.

Mais Shiloh s'enfonce dans quelque chose qui les dépasse : elle rentre dans une congrégation extrême, limite secte, et tout dérape. Lyle, qui a perdu la foi après avoir perdu un bébé plus de 30 ans auparavant, se retrouve éjecté de la vie de Shiloh....et donc de celle d'Isaac.

Il fait de gros efforts pour aller dans le sens de sa fille, pour ne pas perdre de vue Isaac, pour le protéger. Parce que le pasteur de cette congrégation, beau parleur, charme Shiloh et lui met en tête que le petit garçon a le pouvoir de guérir les gens.

Lyle va devoir faire preuve d'énormément d'abnégation pour savoir comment réagir, quelle mesure adopter entre le trop peu et le trop, comment garder un lien avec son petit-fils, de plus en plus en danger avec sa propre mère.

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui là encore nous fait voyager dans un endroit extrêmement bien décrit. On n'a pas de mal à se retrouver dans le verger avec Lyle et Isaac, à découvrir le goût de pommes rares. Les mots sont justes, les sentiments très forts.

Lyle a peu d'amis mais il peut compter dessus : son plus vieil ami Hook, fumeur, buveur à l'excès, touché par un cancer ; son ami Charlie, pasteur, qui reste son ami même en sachant que Lyle a perdu la foi ; son cousin Roger, parti prêcher en Afrique. Et surtout sa femme Peg, perdue au milieu d'une situation qui les dépasse tous.

Ce roman aborde un sujet difficile mais sans dramatisation.

A lire !

Je n'ai pas répondu à vos précédents messages, parce que je n'ai pas reçu de notifications. Je ne suis pas parvenue non plus à vous répondre directement sur le blog, j'en suis désolée. Aujourd'hui, il semble que le problème n'existe plus : donc laissez-moi des commentaires, j'y répondrais avec plaisir. D'ailleurs même si je n'ai pas pu répondre aux commentaires précédents, j'ai tout lu et apprécié !

Parfait pour le confinement !

324 pages, paru en février 2020

Je l'avoue, je n'ai pas lu le résumé avant de me lancer dans la lecture : le formidable auteur m'a suffit !

Phoenix a 23 ans. Elle était promise à une belle carrière de pianiste, mais le décès de son père 3 ans plus tôt l'a arrêtée en plein vol. Stoppée net dans son élan, elle vit de petits boulots. Son père s'est tué en allant rejoindre une femme en Colombie. Il trompait sa mère.

Ce décès et sa cause ont détruit Phoenix, mais également son frère César, sa mère Marianne et sa grand-mère Sandra.

Si toute la famille voue une haine à celui qui est mort, Sandra, la mère du scientifique, non. Elle aime malgré tout son fils et demande à Phoenix de lui pardonner. Pour essayer de faire enfin son deuil, Phoenix part dans la cave. Elle souhaite retrouver le walk-man de son père, dont il ne se séparait jamais.

Et là, on entre dans une seconde partie incroyable du roman : Phoenix découvre qu'il y a laissé un message, qu'il se sentait en danger. Elle décide de remonter le fil et va faire des découvertes qu'elle n'imaginait pas.

On imagine aisément que l'auteur a fait des parallèles : la puissante entreprise puissante équivaut à Monsanto et le produit toxique Clear est un clone du Round Up....évidemment ça n'est jamais écrit, mais on le sait.

Phoenix va rentrer dans un monde où l'argent est roi, peu importe le danger, la mort, la santé. Vendre un produit toxique n'est pas un problème pour l'entreprise Lumière. D'ailleurs, les grands responsables n'hésitent pas à boire un peu de Clear en direct à la télé, pour prouver que le produit est inoffensif. Ce qui est terrible, c'est que c'est parfaitement plausible. La jeune femme va parvenir à intégrer l'entreprise et à s'y trouver un allié inattendu.

Vous avez aimé "La chambre des merveilles" ? vous adorerez celui-ci. Vous ne l'avez pas lu ? vous adorerez celui-ci !

Avec Phoenix, on voyage, on découvre, on démêle des noeuds. Les personnages sont très attachants et eux aussi plausibles. C'est un roman vraiment PARFAIT pour le confinement !

Vive le confinement, je l'ai enfin lu !

336 pages, paru en novembre 2019

Chaque année, je l'achète. Et chaque année, je mets un peu de temps à le lire.

Je le garde pour le bus, pour ce petit temps de trajet, sachant qu'il s'agit de nouvelles.

Sauf que j'ai d'abord été arrêtée un long moment, et puis il y a eu le confinement. Alors, mettant à profit ce temps de pause, j'ai lu une nouvelle par jour.

Bon à savoir si vous vous décidez : toutes les nouvelles ont pour thème le voyage ! Ô yeah ! C'est le thème idéal non ?

Voici donc 13 nouvelles, écrites par 13 auteurs connus et talentueux. Si je n'ai pas tout aimé, ce n'est pas grave !

Partez en voyage, évadez-vous le temps de ces 300 et quelques pages, pensez à autre chose et permettez aux Restos du Coeur de distribuer un peu plus de repas !

Attention article un peu long !

Il y a quelques jours, je me suis enfin décidée à coudre des masques.

Tout est parti d'une demande de ma pharmacienne préférée. Elle n'avait comme protection qu'un masque jetable...pour 5 jours ! Évidemment, j'ai dit oui et je lui en ai cousu 4, pour qu'elle puisse les laver :

Ensuite, ça m'a décidée à en coudre pour ma famille, pour qu'ils puissent se protéger. Ils habitent loin de moi mais proches les uns des autres, ce qui me permettait de n'avoir qu'un colis à poster. Alors j'ai cousu, cousu.....En voulant être efficace et rapide.....je me suis ouvert l'index, très profondément. A n'importe quel autre moment, je serais allée immédiatement me faire recoudre. Mais là....J'ai désinfecté, posé un strip (toujours avoir des strips dans sa boîte à pharmacie !!!!). Sauf que le lendemain, la coupure saignait toujours. Alors direction les urgences de ma clinique. Surprise : c'était VIDE. De notre confinement, on imagine des urgences bondées. Et non, RIEN. J'ai été reçue très chaleureusement, par une équipe hyper gentille. Qui m'a dit que j'aurais dû venir la veille....ben oui mais je ne voulais pas déranger....et puis j'étais tellement en colère après moi, je m'en voulais tellement !

Bref, le gentil médecin m'a fait un point. J'en aurais eu 2 en venant la veille. Mais là...bon. Coupure jusqu'à l'os, j'ai bien fait d'y aller. Toujours faire confiance à son instinct. Mon petit tour m'a pris moins de 25mn ! Je rentrais même dans les horaires de sortie de mon attestation !

C'est mon index gauche. Je suis gauchère. Autant vous dire que je me sens sérieusement handicapée. Impossible de porter quoi que ce soit avec ce doigt qui fait mal. Comment une si petite coupure peut-elle être si douloureuse ? Au passage, évitez de vous couper un bout de doigt, ça saigne énormément !!!!! (découverte confinement : les doigts, ça saigne beaucoup...). Bref, rien de grave et ça se termine très bien, mais quelle stupidité de ma part ! Après inspection de ma machine (qui n'a pas eu le moindre mot d'excuse pour moi, bourrique !) je ne comprends toujours pas comment j'ai pu me faire une telle coupure en cousant....

Bref. Après 2 jours de repos du doigt (ah ah !), j'ai repris la couture des masques, avec une lenteur terrible mais je voulais absolument les coudre :

Je sais que les articles sur le net se sont succédés et qu'à présent il est plutôt recommandé des masques 3 plis. Mais j'avais déjà coupé les tissus, les élastiques, donc....Et surtout, c'est juste pour ma famille, à porter très ponctuellement, pas pour des soignants. Je me suis sentie utile du coup.

Lisez cet article très bien écrit : l'atelier des gourdes. Mais il y en a plein d'autres.

Et vous ? En avez-vous cousu ?