Libérons-nous de la douleur
Il est sorti récemment et forcément il m'a intéressée :
240 pages, paru en mars 2022
Se libérer de la douleur un rêve non ?
Alors j'ai lu. La première partie parle des solutions actuellement proposées, et l'éventail commence au plus bas (dolipran* et compagnie), jusqu'au plus pointu, la neurostimulation.
J'ai aimé son interprétation des chiffres d'efficacité concernant chaque molécule, avec une donnée dont on ne parle pas : le chiffre selon lequel il faut "tant" de malades pour être efficace. C'est important. Et il détaille tous les effets secondaires (prise de poids entre autre...) et si ça vaut le coup ou pas.
Sauf que, dans l'intro, il parle de l'endométriose, et après très très peu. Tellement peu que j'ai dû chercher.
Bon.
Sauf que, dans la seconde partie, je ne suis plus d'accord. Ses solutions, je les connais et les pratique tous les jours : kiné, ostéo, bouger, hypnose, alimentation, Tens.
Et ça, monsieur, malgré toute la bonne volonté du monde (et j'en ai !), ça ne suffit pas, mais alors pas du tout, lors des crises aigües qui cisaillent le ventre en deux, en quatre, en huit ! J'adorerais que ça suffise, évidemment ! Mais non.
Alors oui, ça fonctionne sur un quotidien avec une douleur gérable. Mais quand j'en suis à m'abrutir de morphine pour pouvoir passer cette journée, cette nuit, et tenir, et tenir, alors non, ça ne suffit pas.
Donc, ce livre apporte des réponses en demi-teinte et c'est bien dommage. Il manque la nuance, la prise en compte de la douleur insoutenable. Et c'est bien là l'essentiel : accepter qu'on ait besoin ponctuellement d'un traitement plus lourd. Lorsque je prends de la morphine, c'est que je n'en peux plus, mais c'est aussi que c'est une molécule qui fonctionne bien POUR MOI. Je ne suis pas accro, je n'en deviens pas accro. ça fonctionne, et il serait normal de le reconnaître sans jugement négatif ! Heureusement, mon algologue et ma généraliste l'ont compris parce que sinon, je fais quoi ?
Il me semblait important d'en parler. Les médicaments lourds ne sont pas une solution en soi, certes. Mais on fait quoi sans ces molécules quand la douleur est aigüe et insupportable ?