Recommandé par Gérard Collard :

Paru en avril 2022, 283 pages

Ah mais comme il a raison, Gérard Collard !

C'est un roman chorale, avec tout de même un fil rouge (Jocelyne, Chloé et Fabrice), qui se passe juste après le confinement. Toute l'histoire se passe dans un bar, le Tom's.

Jocelyne était l'ancienne propriétaire du bar. Petit à petit, on apprend comment elle est arrivée là, comment elle l'a légué à Fabrice, qui pourtant n'est pas son fils, comment elle a fait en sorte que José devienne l'associé de Fabrice.

Dès l'autorisation de l'ouverture des bars, Chloé, est venue dessiner au fond du bar, toujours à la même place. Elle y reste 2h ou toute la journée. On comprend pourquoi petit à petit.

Et autour de ces trois personnages principaux gravitent les gens qui passent, qui s'aiment ou règlent des comptes (le chapitre avec le fils monstrueux m'a tellement amusée !), qui connaissent Fabrice ou non, qui reviennent ou non.

Une vie de bar, décrite avec un grand talent, beaucoup de vérité et un sens du détail incroyable.

A lire, à offrir ! A savourer avec un café, un thé, et à garder dans un coin de son coeur !

Évidemment, lorsque Julien Sandrel sort un roman, je fonce !

Paru en mars 2022, 270 pages

Zéro déception !!!!

Gina a 85 ans. Lorsqu'elle était jeune, une voyante lui a prédit qu'elle gagnerait beaucoup d'argent, mais qu'elle mourrait peu après. 

Aussi, quand elle gagne un million d'euros de façon totalement imprévue, la voilà déroutée : que faire de tout cet argent ?

Après un court temps de réflexion, elle décide de partir remercier tous ceux qui ont compté et ont changé sa vie.

L'accompagnent sa meilleure amie Olga et sa petite fille Chloé, qui mettent un sacré moment à comprendre la démarche de la vieille dame.

Je suis tombée direct dans le roman, boum! et je ne l'ai pas lâché. Peu à peu, on découvre des secrets de famille et des non-dits, qui donnent de la profondeur aux personnages et nous entraînent encore plus dans une histoire difficile à quitter.

Il m'est difficile d'en écrire davantage sans divulgâcher une lecture qui fait du bien ! Foncez !

Une plongée en 1912, ça me tentait, d'autant plus que nous étions autour de la date anniversaire du naufrage du Titanic (14 avril 1912). Et puis Laurence Peyrin est vraiment une valeur sûre :

486 pages, paru en avril 2022

Letta et Molly sont deux soeurs rescapées du terrible naufrage du Titanic. Elles ont perdu leurs parents, leur frère, et Letta son mari. Elle a 24 ans, a tout perdu, et doit veiller sur sa petite soeur de 16 ans, si choquée qu'elle ne parle plus.

Elles bénéficient d'une prise en charge ponctuelle dans un hôtel, le temps, normalement, de repartir en Angleterre. Mais Molly, terrorisée, ne parviendra jamais à remonter sur un paquebot. De toute façon, leur père Charles Alistair, avait tout vendu pour partir faire fortune à New-York. La famille tenait un commerce florissant de tourtes à la viande et de pâtisseries. Il ne reste plus rien de tout cela. Et elles n'ont plus de famille en Angleterre.

Letta va devoir se battre. Elle trouve un travail dans une pharmacie, tout en s'occupant de Molly, qui très vite est qualifiée de folle. Et la folie est bien mal perçue dans la grande ville toute neuve et bien propre en apparence. Les fous, ou qualifiés de tels, sont enfermés sur l'île Blackwell's Island, et on n'en parle plus. Ils sont cachés, survivent dans des conditions épouvantables, maltraités "pour leur bien" et en ressortent rarement vivants. Souhaitant aider Letta, la gérante de l'hôtel lui fournit du Laudanum pour calmer Molly, au moins le temps de travailler.

Mais tout va déraper, parce que c'est une drogue avec de lourds effets secondaires.

Letta travaille avec une pharmacienne, ancienne médecin, Natali. La femme au fort caractère l'effraie par sa dureté. Que lui est-il arrivé pour qu'elle soit devenue aussi froide ? Pourquoi a-t-elle abandonné son métier ?

C'est une très belle histoire, avec des personnages très attachants, une vie quotidienne de l'après naufrage, bien différente de ce qu'on a pu lire sur le sujet.

J'ai adoré me plonger dans ce roman, chapitre après chapitre, avec l'envie de soutenir Letta, de la consoler.

Un très bon roman !

Voici un tome 2 tout aussi prenant que le premier ! Je l'ai dévoré en 24h !

250 pages, paru en avril 2022

On retrouve la petite ville de Perdido et toujours, toujours, l'étrange Elinor

Les habitants, après concertation, ont décidé de construire une digue immense, pour que plus jamais la crue ne dévaste la ville....mais je vais m'arrêter là. 

Juste, c'est hyper addictif. Je reçois les romans et les dévore en quelques heures !

Le tome 3 est arrivé le 3 mai :

Même le petit mot à l'arrière de l'enveloppe est drôle !

Je suis à la moitié de la saga. C'est toujours aussi bien écrit, c'est prenant de dingue !

En cette période stressante sur bien des aspects, recevoir une surprise aussi belle tous les 15 jours est un gros bonheur !

Je m'installe confortablement et plus rien n'existe autour de moi. Chaque couverture est tellement belle !

😻

J'écoute les vidéos lecture d'Eve, mais également celles de Florence, de Flo and Books. Et lorsque Florence a parlé de ce roman, j'ai noté le titre :

416 pages, paru en mars 2022

Nous voici en 1959, en Californie, en plein été.

Joyce incarne le rêve américain : une belle maison, un mari avec un bon travail, deux petites filles...tout est parfait.

Ah oui ? Tout ?

Alors pourquoi Joyce disparait-elle brutalement en plein après-midi, laissant seules ses deux toutes petites ?

La seule témoin, malheureusement pour elle, est sa femme de ménage, Ruby. Elle a 22 ans, elle est noire et rêve de mieux, bien mieux que cette condition terrible qui n'en est pas une à cette époque. Ruby est immédiatement arrêtée alors qu'elle n'a rien à voir avec la disparition de sa patronne. Mais Ruby est noire et n'a aucun droit sinon se taire.

Le fait que la cuisine soit pleine de sang n'arrange pas les choses.

Arrive alors Mike, un inspecteur arrivé là suite à une erreur, et qui lui considère Ruby comme une personne.

La vie de Joyce n'avait rien de féérique, et il faudra toute la persévérance d'un inspecteur déchu et d'une jeune femme noire pour démêler le vrai du faux, dans une société où seule l'image compte.

C'est un roman féministe, revendicatif, dans une société qui, on le souhaite, n'existe plus. On tremble avec Ruby, on comprend sa peur de parler, de s'exprimer, de respirer parfois. Pourtant elle est intelligente, souhaite économiser pour partir étudier, et c'est souvent la seule qui écoute vraiment la toute petite Barbara qui, du haut de ses 3 ans, n'intéresse personne. Elle attend juste sa maman....

On sent la chaleur moite, le vernis qui recouvre toutes ces vies souvent malheureuses, les révoltes qui grondent.

Plongez, plongez ! Et bon 1er mai à toutes !

Merci à Flo !

Je suis Eve (Ev3.lecture)sur ses vidéos lecture et tricot. Lors d'une des vidéos lecture, elle a parlé d'un livre vraiment original :

696 pages, paru en juin 2021

Tout m'a fasciné, y compris la couverture.

Adeline nait en 1691 dans un tout petit village français. Elevée par des parents aimants, avec une grand-mère qu'elle adore, Adeline n'est pas faite pour son époque. En 1714, elle a 23 ans et se retrouve obligée de se marier avec un veuf qu'elle n'aime pas. C'est comme ça à cette époque : la femme accepte et se tait, point. Mais pas Adeline. Elle aime sa liberté, dessiner, vivre !

Elle tente tout ce qu'elle peut pour ne pas se marier. Tout, y compris le pire : invoquer les dieux à la nuit tombée. C'est une époque de croyances fortes, dans les dieux en général, les fées, le bien, le mal. Et sa grand-mère lui a toujours bien dit de ne jamais, jamais, invoquer les dieux quand le soleil est couché.

Adeline ne l'a pas fait volontairement, c'est juste arrivé. Et le voilà, celui qu'elle n'attendait pas/plus. Un dieu magnifique qui se présente à elle et exauce son voeu : être libre, libre pour toujours. Elle ne réalise pas qu'un tel pacte a un prix. La voilà libre, certes, mais devenue totalement invisible aux yeux des autres dès qu'ils la quitte du regard. Elle peut nouer des liens....mais jamais plus d'une journée. Elle ne peut plus prononcer son nom, qu'elle finit par transformer en Addie, raconter son histoire, écrire, être peinte ou prise en photo, où elle est alors floue....La seule chose qui demeure, ce sont ses tâches de rousseur, qui sont 7 et forment une constellation. L'unique moyen d'arrêter ce sort, est d'accepter de donner son âme au dieu, ce qu'elle refuse absolument.

Le temps passe et on suit petit à petit la vie d'Addie suivant les époques, jusqu'en 2014, à New-York. Addie fait la connaissance d'Henry, libraire. Contrairement à tous les autres depuis 300 ans, il se rappelle d'Addie.....

J'ai adoré ce roman différent. Ce dieu qui ne se fait jamais appeler diable. Addie qui apprend à survivre malgré un handicap invisible, qui déploie des trésors de créativité pour tenir et profiter de cette liberté, refusant de plier, de céder son âme.

C'est un pavé mais ça passe vraiment ! Quel plaisir de la retrouver chaque soir ! Il y a un peu de paranormal mais pas trop, une très belle histoire et une écriture très très addictive. Comme les chapitres se croisent entre 1714 (puis les années qui avancent) et 2014, on a forcément très très envie d'avancer d'un chapitre à l'autre.

Merci Eve, parce que je n'aurais jamais plongé avec un tel bonheur dans ce roman sans toi !

Il est sorti récemment et forcément il m'a intéressée :

240 pages, paru en mars 2022

Se libérer de la douleur un rêve non ?

Alors j'ai lu. La première partie parle des solutions actuellement proposées, et l'éventail commence au plus bas (dolipran* et compagnie), jusqu'au plus pointu, la neurostimulation.

J'ai aimé son interprétation des chiffres d'efficacité concernant chaque molécule, avec une donnée dont on ne parle pas : le chiffre selon lequel il faut "tant" de malades pour être efficace. C'est important. Et il détaille tous les effets secondaires (prise de poids entre autre...) et si ça vaut le coup ou pas.

Sauf que, dans l'intro, il parle de l'endométriose, et après très très peu. Tellement peu que j'ai dû chercher.

Bon.

Sauf que, dans la seconde partie, je ne suis plus d'accord. Ses solutions, je les connais et les pratique tous les jours : kiné, ostéo, bouger, hypnose, alimentation, Tens.

Et ça, monsieur, malgré toute la bonne volonté du monde (et j'en ai !), ça ne suffit pas, mais alors pas du tout, lors des crises aigües qui cisaillent le ventre en deux, en quatre, en huit ! J'adorerais que ça suffise, évidemment ! Mais non.

Alors oui, ça fonctionne sur un quotidien avec une douleur gérable. Mais quand j'en suis à m'abrutir de morphine pour pouvoir passer cette journée, cette nuit, et tenir, et tenir, alors non, ça ne suffit pas.

Donc, ce livre apporte des réponses en demi-teinte et c'est bien dommage. Il manque la nuance, la prise en compte de la douleur insoutenable. Et c'est bien là l'essentiel : accepter qu'on ait besoin ponctuellement d'un traitement plus lourd. Lorsque je prends de la morphine, c'est que je n'en peux plus, mais c'est aussi que c'est une molécule qui fonctionne bien POUR MOI. Je ne suis pas accro, je n'en deviens pas accro. ça fonctionne, et il serait normal de le reconnaître sans jugement négatif ! Heureusement, mon algologue et ma généraliste l'ont compris parce que sinon, je fais quoi ?

Il me semblait important d'en parler. Les médicaments lourds ne sont pas une solution en soi, certes. Mais on fait quoi sans ces molécules quand la douleur est aigüe et insupportable ?

J'ai rapidement lu ce premier tome :

Paru en avril 2022, 250 pages

Alabama, Pâques 1919. Dans la petite ville de Perdido, la rivière Black Water connaît une crue rarissime qui submerge tout.

Un clan, la famille Caskey, détient les scieries de la ville, donc toute la richesse. Eux aussi sont touchés par la crue, mais évidemment moins fortement que les plus pauvres.

Alors que l'eau est encore très haute, Oscar part en barque avec Bray, son serviteur (noir...) depuis toujours. Ils veulent se rendre compte de l'étendue des dégâts, mais aussi secourir ceux qui en auraient besoin.

Dans un hôtel submergé, il trouve une femme seule, assise sur un lit détrempé où pourtant elle est sèche. Qui est cette inconnue ? Comment a-t-elle fait pour survivre 4 jours dans de telles conditions ?

Tout est obscur, sombre, autour de cette jeune femme étrange, qui semble hypnotiser certaines personnes, qui l'admirent et l'encensent sans vraie raison. Elinor Dammert exerce une sorte de fascination sur tous ceux qui l'approchent.

Très vite, dans la ville en reconstruction, tout tourne autour d'elle, de son emprise, de ce qu'elle suscite ou ne suscite pas, de l'intérêt qu'elle soulève....La seule qui n'est pas touchée par cette fascination est la mère d'Oscar, Marie-Love, qui reste extrêmement méfiante et hostile envers Elinor. Puissante, Marie-Love se retrouve malgré tout seule face à tous les autres, qui semblent sous l'emprise de la nouvelle venue.

Il y a de tout dans ce premier tome et tout se met en place : du mystère, du suspense, des évènements étranges et parfois du surnaturel, du paranormal.....mais jamais dans l'excès.

L'auteur a écrit cette histoire pour qu'elle paraisse sous 6 tomes, ce qui a été totalement respecté par Monsieur Toussaint Louverture et je comprends pourquoi ! On peut le faire lire à tout le monde, aux ados notamment. Ce petit livre format poche est superbe en plus, il faut le voir en vrai ! La couverture est en relief, elle brille, du grand travail.

J'ai adoré adoré et lu en deux jours ! Vivement la suite !!!

Jacques Expert est une valeur sûre :

414 pages, paru en février 2022

Sébastienvient d'avoir 50 ans. Depuis des années et des années, il tient un petit carnet rouge, dans lequel il note le mal que certaines personnes lui ont fait. Il s'était dit que lorsqu'il aurait 50 ans, il se vengerait de chaque méchanceté et il s'y tient.

Petite ou grande vengeance, il se penche sur chacune d'elle, élabore des plans, souvent d'une grande intelligence, et parvient à se venger, petit à petit, dans une grande joie.

Au fil des rancunes vengées, il commence à en faire part à sa compagne Dominique et finit par l'inclure dans la recherche la plus aboutie de justes retours de bâtons.

Yannick détient la plus grosse rancune. On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas ce qu'il a fait de si terrible à Sébastien, mais il a une place de choix dans le carnet : la plus grande, la plus terrible.

Sébastien, aidé au fil du temps par Dominique, va s'employer à lui pourrir la vie de façon méticuleuse.

Pourquoi ? Qu'a-t-il pu faire qui ne mérite aucun pardon ?

Ce que j'ai trouvé fou, c'est qu'on se dit finalement que Sébastien a bien raison de se venger de tous ces gens qui sont méchants naturellement et en toute impunité. Les punitions sont toujours abouties, bien réfléchies et celle qui est le fil rouge (comme le carnet !) de l'histoire, tient vraiment en haleine.

Et la fin ! Misère la fin !!! J'en suis restée sans voix, je ne l'avais vraiment pas vue venir !

Du grand Jacques Expert !

J'ai adoré ce 2ème tome !

349 pages, paru en novembre 2021

Quel bonheur de retrouver Anne, Emily et Charlotte Brontë !

J'aime le vocabulaire, l'ambiance, les histoires !

Nous sommes de retour en 1846, en plein hiver. Clifton  Bradshaw, propriétaire de Top Withens Hall est au milieu de rumeurs : au bord de la ruine, il aurait vendu son âme au diable. Alors, lorsque des ossements d'enfants sont découverts dans une cheminée de la ferme. C'est une partie du bâtiment où sa femme est décédée 13 ans plus tôt.

Avec les rumeurs se mêlent beaucoup de superstitions. La domestique de Top Withens Hall est persuadée que le diable est présent, que de grands malheurs vont s'abattre. C'est l'hiver, il fait froid, il pleut, j'ai été dépaysée, embarquée, j'étais ailleurs, dans la "détection" (est-ce qu'elles n'ont pas inventé un mot parfait ?) des trois soeurs et leurs enquêtes pour résoudre cette drôle d'histoire !

Le 3è tome sort en septembre, j'ai hâte !