Certes, un virus frappe le monde entier.

ça n'empêche pas les maladies chroniques d'être là, en confinement, avec nous.

Le mois de mars est le mois de la lutte contre l'endométriose. Alors tout ce mois, j'ai tricoté un gilet Mariechen (patron payant), en utilisant des cakes de coton achetés chez Action au printemps dernier. Je n'ai tricoté que du jaune (chaussettes, châle, et gilet) ce mois-ci.

La matière est du coton à 80%, et pourtant le brin ressemble énormément à du mohair (difficile à détricoter donc). Avec le confinement, je l'ai tricoté en 2 semaines !

Et le résultat me plaît vraiment beaucoup. J'espère juste qu'il va durer dans le temps :

Concernant l'endométriose/Covid19, j'ai eu beaucoup de chance : le 12 mars, j'ai pu avoir le dispositif Tens qui m'avait été prescrit par le Centre de lutte contre la douleur :

Les électrodes envoient des messages qui brouillent la douleur. En gros, je mens à mon cerveau. Plus je vais l'utiliser, plus mon cerveau va arrêter de traduire les messages reçus par mon ventre comme de la douleur.

Là encore j'ai eu beaucoup de chance, puisque j'ai eu le temps d'avoir un rendez-vous long à la clinique pour apprendre à me servir du Tens et suivre un programme. Je devais le porter au travail, c'est à la maison que je l'utilise un maximum, soit 4 à 5h par jour.

J'ai donc beaucoup de chance.

Prenez soin de vous, prenez soin des autres : restez chez vous 

J'ai profité du confinement pour coudre ce qui était en attente.

Voici un tee-shirt Plantain dans un très beau coupon Saint-James, acheté à Bretagne Tissus lors de ma dernière virée :

La vraie couleur est plus proche de celle-ci :

Je vais encore coudre, tricoter, lire.....et restée confinée !

Prenez soin de vous, prenez soin des autres : restez chez vous

Une des tricopines du Tricot T vient d'avoir un bébé. Elle aime le jaune, alors j'ai acheté un coupon de double gaze jaune et j'ai brodé le prénom de son bébé (point de croix au tire-fil) :

La vraie couleur est la plus vive :

Mon seul problème va être de lui offrir avant que Pablo ne soit trop grand...

Avec le petit bout de chute, j'ai cousu un collier très confortable et printanier à Plume :

Non non elle n'est pas confinée. D'ailleurs les chats sont bien les plus libres !

Je sais que c'est difficile, mais prenez soin de vous, prenez soin des autres : restez chez vous

Quand j'ai vu que Liane Morriarty avait sorti un roman, j'ai sauté dessus !

512 pages. Paru en janvier 2020

Si ma publication a du retard dans la parution, c'est parce que j'ai réalisé en préparant l'article, que....ça parle de confinement. Je ne le savais pas encore en le lisant évidemment.

Donc je vous rédige le résumé, mais en espérant ne pas en rajouter une couche. C'est un pavé. On a le temps de lire des pavés en ce moment. Celui que je lis actuellement (voir la colonne de gauche) est également un pavé.

Frances est romancière. Elle a connu un énorme succès. Elle écrit des romances qui cartonnaient. Sauf que son style est resté le même, elle n'a pas évolué, rien changé, et petit à petit, sa notoriété a décliné. D'ailleurs son dernier roman a carrément été refusé ! Alors elle s'inscrit via internet pour une retraite. Pas n'importe quelle retraite : luxueuse.

Masha est la directrice de centre de retraite de luxe. Elle a des idées très arrêtées quant au fait qu'elle doit imposer une sorte de désintoxication à ses pensionnaires. Elle est entourée de Yao et Dalila, coachs de vie.

Parmi les participants, il y a une famille : Napoleon, Heither et leur fille. Ils ont subi une lourde perte, leur fils s'est suicidé. Ils ne parviennent pas à surmonter ce deuil.

Il y a aussi Carmel, mère de 4 filles, divorcée, qui voit là le moyen de se ressourcer, de passer un peu de temps loin des enfants. Elle les adore évidemment, mais n'a jamais de répit. Elle a besoin de souffler.

Un couple de gagnants du loto, nouveaux millionnaires, détruits par l'argent, vient également en retraite.

J'arrête là ma description. En tout ils sont neuf, ne se connaissent pas, mais vont apprendre à se connaître intimement, parce que Masha décide d'expérimenter sur eux une nouvelle technique et que tout dérape.

C'est un roman très prenant, parce qu'il est parfaitement écrit ! Le déroulé de la retraite est totalement inattendu. On s'attache aux pensionnaires, les personnages étant tous là pour de bonnes raisons.

Je vous conseille de le lire, mais .....à vous de voir, je ne veux pas être maladroite.

Je ramasse les vers de terre.

Quelle drôle de phrase !

Et pourtant. J'ai commencé en allant toute seule à l'école à 8 ans (à une époque où on pouvait tranquillement aller seule à l'école....). Je ramassais les vers de terre sur la route. Parce qu'ils étaient malheureux sur du goudron et allaient forcément se faire écraser.

Je les prends, les gronde un peu quand ils ne se laissent pas faire, et les mets dans la terre.

Je me suis rendue compte il y a peu de temps, que je n'ai jamais arrêté de ramasser les vers de terre, et surtout qu'il m'est impossible de ne pas les sauver quand je croise leur route. Même si ça me met en retard ou en difficulté. Il faut que je les prenne et m'assure qu'il vont rester vivants. Je n'ai jamais trouvé ça sale ou inconvenant, c'est naturel.

Un ver de terre n'est pas sale.

Alors voilà, les jours de pluie ou après la pluie, si vous me croisez, vous me verrez me baisser régulièrement, quitte à rater mon bus, pour sauver cette toute petite vie qui n'est vraiment pas faite pour le goudron, et être soulagée pour elle.

Et ça fait presque 40 ans que ça dure.

L'autre jour, je me suis demandée si j'étais seule ? Être seule ne me dérangerait même pas à vrai dire. J'ai besoin de ne pas les laisser se tortiller sur le bitume en attendant de se faire écraser. Je n'ai jamais vu personne d'autre se pencher pour les ramasser ceci dit.....sauf Gabriel. La transmission est assurée !

Mais peut-être, ici, y a-t-il une seule personne comme moi ? Allez savoir !

Je porte énormément mon châle noir, tricoté avec de la laine magnifique de chez Lily Neige. Malheureusement pour moi, il est en alpaga et rien à faire, je ne supporte pas cette matière. Alors je le portais, et je terminais la journée avec le cou tout rouge d'urticaire...

J'ai donc décidé que c'était terminé. Je suis allée chez Ecolaines, j'ai acheté 6 pelotes de mérinos de chez Katia, et je les ai entièrement utilisées  (il me reste 3g !) pour tricoter un immense châle Kettricken (patron payant d'Aglaé Laser, très limpide !).

J'avais déjà tricoté une version avec de la laine rose de chez Sostrene Grene, que je porte également énormément.

En 3 semaines, c'était plié :

Il est très grand : 2m de longueur. Très moelleux, très épais....et même s'il est moins chaud que celui en alpaga, il ne me gratte pas.

Je vais offrir le châle noir à une amie. Je sais qu'elle le portera avec bonheur. Le noir se porte avec tout, mais je vous avoue que je ne me suis pas vraiment éclatée à le tricoter. C'est triste et monotone. Vive la couleur !

Mon message étant programmé, il sonne bizarrement dans le contexte actuel. Je suis désolée du décalage. Prenez soin de vous, de vos proches, et restez confinés. Lisez, tricotez, cousez, organisez des jeux de société, rattrapez votre retard dans vos séries ou tout simplement ne faites rien. Ce temps est nécessaire.

Le mois dernier, j'ai acheté quelques coupons de jersey de coton chez Bretagne Tissus. Je n'ai pas tardé à couper dedans. Le premier tee-shirt est un Plantain de Deer & Do, à manches 3/4. La première photo est juste après la fin de la couture, avant lavage et donc "lissage" des coutures d'ourlets :

Et hop, un coupon en moins ! Pas de stockage ! L'hiver, je porte un tee-shirt en jersey de coton sous un gros pull bien chaud. Et je dois m'en coudre plus, j'en manque.

Une vraie belle découverte grâce au Club des lecteurs. Sélection printemps 2020/1 :

308 pages, paru en août 2019

J'ai eu la chance de pouvoir assister à la présentation de la sélection. Une vraie chance ! En petit comité (ah si les lecteurs savaient ce qu'ils ratent en n'y assistant pas !), Fabienne la (géniale !) bibliothécaire nous résume chaque roman. Il y en a toujours 10. Et nous pouvons emprunter l'exemplaire de notre choix (neuf ! nous sommes le premier lecteur !) en repartant, alors que la bibliothèque est vide. Un moment hors du temps....

Celui-ci était le premier de la liste. Pendant la présentation, je note l'ordre de préférence dans lequel je voudrais lire la sélection. Tout ne m'intéresse pas et c'est le but : que chacun y trouve de quoi le satisfaire. Pour celui-ci, j'ai retenu les mots "conte", "aventure", "découverte", "glacier".

Stan est un paléontologue qui, toute sa vie, a couru après LA découverte d'une vie. Cette fois il se lance. Il vend son appartement pour financer une expédition dans les Pyrénées, à cheval entre la France et l'Italie. Il fait appel à son ancien assistant, Umberto, son vieil ami, un colosse de 2m. Celui-ci arrive avec son propre assistant, Peter, un original pétri d'admiration pour son mentor. Pour les accompagner dans cette folle expédition, ils trouvent le guide parfait : Gio, un Italien ne parlant pas un mot de français, mais le plus compétent qui soit pour cette mission.

Stan a connu un concierge, qui racontait aux enfants de la résidence qu'il avait découvert un dragon dans une montagne, au pied d'un glacier. Stan est persuadé qu'il s'agit d'un dinosaure, un squelette entier, sauvegardé intact dans une grotte. C'était 5 ans plus tôt. Depuis, cette histoire est devenue terriblement obsédante, il ne pense qu'à trouver ce dinosaure, à trouver enfin la gloire, lui qui est relegué dans un bureau minable.

L'expédition se lance, s'élance, pleine d'espoir. Les 4 hommes vont vivre des semaines ensemble, creusant, escaladant, cherchant dans un glacier impitoyable. Et si cette quête n'était pas vraiment celle d'un squelette ?

Parallèlement, Stan raconte son enfance, triste et malheureuse, coincée entre un père violent et tellement sévère que tout le monde l'appelait "le commandant", et une mère aimante mais si maltraitée par son mari qu'elle finira par se suicider lorsque Stan avait 9 ans.

J'ai adoré l'écriture, subtile, poétique, légère, pour une situation qui ne l'est pas ! Une fois la lecture commencée, je n'ai pas pu m'arrêter. La sélection est très sympa ce trimestre, vous en verrez donc passer d'autres.

Toujours dans mon envie de liquider de vieux coupons, j'ai coupé une autre Pétula dans un voile de coton, également acheté chez Toto tissus il y a des années. Il sera parfait avec un gilet bleu marine et je dois me coudre de nouveaux hauts. Les miens sont arrivés usés jusqu'à la corde. Et j'ai envie de neuf, pour une fois. Mais je réponds à l'avance à une question qui ne tardera pas : non, mon armoire ne déborde pas. Je tourne avec 6 tee-shirts et 6 ou 7 tuniques en coton. Et c'est tout. Un nouveau haut ne s'empile pas mais remplace un vêtement en bout de course.

Donc c'est reparti pour mon indémodable Pétula de Citronille :

Et hop, un peu de surjeteuse, un peu de machine à coudre pour les ourlets et c'est fini. Un autre coupon en moins !

Et non, je ne l'appelle toujours pas "blouse"

J'ai profité des vacances pour me servir de mon stock. J'ai ressorti des coupons achetés il y a plusieurs années chez Toto. C'est trop ! J'ai coupé des Pétula de Citronille dedans et les ai cousues petit à petit.

La première est dans un coton à petits carreaux :

Je n'arrive pas à appeler ce haut une "blouse". Pour moi une blouse, c'est ce vêtement que nos grands-mères portaient sur leur tenue pour ne pas la salir. Donc c'est impossible ! Est-ce que je suis la seule ???

Et voilà, un coupon entier en moins !